L’explication entre les deux favoris du groupe A pour la qualification aux barrages n’a pas connu de vainqueur. Dans l’affaire, c’est notre équipe nationale qui prend un point de l’extérieur puisque hier soir c’était le Burkina Faso qui recevait.
Habitués à des victoires confortables de leurs favoris, les supporters de l’EN n’auraient jamais imaginé que celle-ci trébuche en concédant le nul, d’autant plus que la 1re période était à sens unique avec une domination des nôtres qui trouveront rapidement la marque par Sofiane Feghouli. Hélas, cette domination n’a pas été matérialisée par d’autres buts et dans le football quand vous laissez passer votre chance, après vous aurez certainement des regrets et l’EN l’a appris à ses dépens
Lessivés physiquement
Après avoir bien géré sa première m- temps, au retour des vestiaires, l’EN a étrangement baissé de rythme, face au combat physique imposé par les Burkinabés, nos joueurs ont cédé du terrain à leurs adversaires qui finiront par égaliser après l’heure de jeu. Ce fléchissement impardonnable ajouté au manque d’inspiration dans le jeu. En effet, remarque est faite, on avait l’impression que nos joueurs avaient après l’égalisation des Etalons les jambes sciées car ils mirent énormément de temps pour s’en remettre de ce coup de massue, oubliant de développer leur jeu habituel qui est de priver l’adversaire du ballon ; or, à notre grand étonnement, en perdant facilement le ballon, laissant des espaces entre les lignes, ce qui rendit d’ailleurs la mission de nos attaquants assez compliquée. Dans ce cas de figure, il ne restait que le génie de Ryad Mahrez de nous sortir de la tanière, marqué de très près et devant l’agressivité de ses adversaires, discret pendant la deuxième mi- temps, Mahrez pouvait être le sauveur si l’arbitre n’a pas fermé les yeux sur une faute commise contre lui en fin de match (87’).
Les rentrants n’ont rien apporté
Voyant que son équipe était dominée physiquement en deuxième mi- temps, Djamel Belmadi décide de lui apporter un peu de fraîcheur en incorporant coup sur coup Belekbla et Benrahma qui ont remplacé respectivement Feghouli et Belaïli qui étaient cuits après tant d’efforts fournis, tandis que le changement de Bensebaïni lui était imposé en raison de la blessure contractée par le défenseur du Borussia Mönchengladbach mais son remplaçant Naoufel Khacef est passé à côté. En conclusion, nous dirons que les rentrants n’ont pas été d’un bon apport pour notre sélection et c’est dommage.
Malins, les Burkinabés décident de casser le jeu
Pas du tout cupides, à voir les mines radieuses qu’arboraient les coéquipiers du dangereux Lassina Traoré au coup de sifflet final, alors qu’ils venaient de perdre un point à domicile, ils étaient clairement satisfaits du résultat qu’ils sont allés chercher en utilisant toutes leurs forces et qualités mais aussi de malice, puisqu’au moindre contact, ils restaient une éternité allongés au sol pour se relever, certainement des consignes leur ont été données par l’entraîneur Kamou Malo qui n’ignorait pas que face à une équipe très joueuse, le seul moyen pour la stopper était de jouer de cette manière, Kamou Malo a réussi ainsi à déjouer les plans de son homologue algérien qui, une fois n’est pas coutume, n’a pas trouvé de solutions pour remuer son groupe. Cela dit, après ce semi-échec, il ne faut non plus tout remettre en cause malgré que ce nul avec notre concurrent direct va rendre les prochaines rencontres (Niger en aller et retour, déplacement à Djibouti et réception du Burkina Faso) encore plus passionnantes et palpitantes, le rêve de voir les Verts faire cavaliers seuls dans cette phase éliminatoire s’est un peu effrité ce mardi à Marrakech mais les espoirs de finir en tète du groupe A sont grands, doit-on le souligner.
M.S