Comme nous l’avons constaté, les responsables de la Fédération algérienne de football, notamment, ceux qui s’occupent de l’EN de Belmadi, s’activent à préparer le déplacement des Verts à Niamey le mois prochain.
Les émissaires de la sélection sont rentrés après avoir préparé l’établissement hôtelier où les Verts devront passer 2 nuitées avant de regagner Alger après le match du 12 octobre à 17h. Le scénario du changement de la date, aussi bien du match de la 3e journée que celui de la 4e journée, a fait croire aux organisateurs de la FAF qu’il y a un plan diabolique qui vise à perturber l’EN. La théorie du complot hante l’esprit de ces derniers, installant avec elle un climat de paranoïa qui est en train de donner à ce match, pourtant ordinaire, un caractère qui n’est pas le sien. Les propos du manager de l’EN Amine Labdi, en début de semaine, avant son voyage à Niamey en compagnie du Dr Ouznali, le vétérinaire de l’EN, ont mis le feu aux poudres et donné plus d’importance à un match qui va opposer le champion d’Afrique en titre au 119e team du classement mondial. Autrement dit, il y a eu beaucoup de bruit autour d’un match censé être une partie de plaisir pour les Verts. Certes, ça reste un match de football où rien n’est garanti à l’avance, mais la contre-performance de septembre à Marrakech, dans un match qui s’est joué dans des conditions spéciales, jumelée aux difficultés ressenties par le coach chez les joueurs à cause du coup de starter difficile du mois de septembre, devraient être suffisantes pour voir à l’œuvre à Niamey une équipe algérienne plus concentrée et plus entreprenante.
Un match face au 119e mondial
L’adversaire de l’EN n’est donc pas cet ogre qui risque de surprendre l’EN. Même un arbitrage vicieux ne saurait perturber la bonne marche de l’EN. La rue a été surprise par les déclarations du manager qui criait quasiment à un scandale qui n’en est pas un. Pour lui, la presse doit pointer du doigt la CAF et la fustiger, faisant allusion à une machination qui se tramerait dans les coulisses pour que l’EN n’atteigne pas son objectif mondialiste. Ces propos, suivis de la très mauvaise communication de la FAF autour de la date et de l’horaire du match du 12 octobre, ont mis le public en ébullition. On a pu le constater à travers les commentaires des fans sur les réseaux sociaux ; ils se sont laissé emporter par une campagne déplacée, la veille d’une rencontre contre un adversaire modeste. Car, faut-il le signaler, cette équipe du Niger n’a gagné que 2 ou 3 matches les 3 dernières années à domicile, 1 seul seulement en match officiel, c’était à Niamey contre l’Ethiopie il y a un an, avant le match du mois dernier à Rabat face à Djibouti. Il n’y a donc pas de raisons de s’inquiéter de ce côté-là, d’autant plus que la pelouse a été retapée comme il se doit et devrait être prête pour le match du 12 octobre. Selon les derniers éléments d’information en provenance de Niamey, cette pelouse se trouve actuellement en meilleur état que celle de Tchaker lors du dernier match de l’EN à Blida contre Djibouti. L’EN a présenté un visage terne le mois dernier contre le Burkina Faso, où elle aurait pu gagner si l’arbitre botswanais avait accordé le penalty réclamé en fin de match, comme elle aurait pu perdre aussi devant la domination imposée par Lassina et consorts au second half. Le petit match n’était pas plus qu’un résultat d’une méforme de certains joueurs, qui ne devaient pas prendre part à la partie. Les choix n’étaient donc pas incontestables ; des erreurs que Belmadi va certainement rectifier. Avec un groupe où Bounedjah, Belaili, Benlamri et même Mahrez arriveront armés avec beaucoup de minutes de jeu dans les jambes, l’EN aura toutes les chances de reprendre les bonnes vieilles habitudes et d’enchaîner 2 succès, se tenant prête pour l’avant-dernière étape prévue en novembre.
- M. A.