L’EN jouera un adversaire très offensif qui exploite la profondeur
Un 4-1-4-1 pour repousser les offensives égyptiennes ?
A peine 48 heures après son succès contre le Liban, l’EN se concentre déjà sur le match de demain. Elle s’apprête à en découdre avec la formation égyptienne, l’autre leader de ce 4e groupe de la Coupe arabe au Qatar.
Après un début en douceur contre le Soudan, la victoire facile des gars du coach Bougherra et un 2e match compliqué face à un adversaire qui défend bien et qui part en contre, l’EN s’apprête à affronter un tout autre style de jeu. Une équipe ambitieuse avec un jeu assez équilibré. L’équipe d’Egypte, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a présenté un beau visage en ce début de tournoi, annonçant la couleur et affichant ses ambitions dès l’entame de la compétition.
Composée essentiellement de joueurs évoluant au Zamalek et au Ahly, la mayonnaise n’a pas tardé à prendre. Même si Queiroz continue à être critiqué à cause d’un manque de maîtrise de son groupe, les chiffres, pour l’instant, plaident largement en sa faveur.
Le match contre l’EN sera pour lui une occasion de faire taire les mauvaises langues. Ce qui rendra la partie encore plus difficile pour notre sélection. Elle le sera davantage pour l’EN lorsqu’on sait que la défense algérienne n’a pas encore été sérieusement testée. Ce qui a même permis à Bougherra de donner du temps de jeu au duo Boutmene-Tahrat qui a quelque peu rassuré.
Bedrane et Benlamri
Ceci dit, le retour du duo Bedrane-Benlamri semble inévitable. La difficulté de la rencontre impose ce retour à la normale. Magic aurait aimé bénéficier de tout son dispositif défensif, mais la sortie de Mrezigue sur carton rouge a fait beaucoup de mal à la sélection. D’abord, il y a eu cette courte infériorité numérique pendant le match, suivie des calculs liés au classement dans le groupe avec l’Egypte, impliquant l’indice disciplinaire. Le plus dur à présent sera de retrouver l’équilibre dans un milieu déjà nouveau, qui va devoir être remodelé à cause de cette défection.
Draoui et Titraoui
Parti au Qatar avec un minimum de milieux défensifs, Bougherra va devoir trouver la solution. L’absence d’Abeid, blessé et remplacé par Titraoui, a chamboulé ses plans, mais Mrezigue a tenu la baraque. Bougy va devoir encore changer : qui sera aligné demain au côté de l’infatigable Bendebka ?
Si les pronostics plaident pour le Belouizdadi Draoui, du moment qu’il a déjà pris part aux deux matchs, Titraoui garde toutes ses chances de jouer, lui aussi, car la possibilité de recourir à un schéma avec 3 milieux défensifs n’est pas à écarter.
Comme chez les A, lorsque l’adversaire est menaçant devant, on renforce l’axe du terrain avec une sentinelle. Belmadi a pris le risque de déroger à cette règle le temps d’une mi-temps contre le Burkina et on a failli le payer cash. Cela ne devrait pas échapper à Bougherra d’autant que les Egyptiens ont cette capacité de foncer plein axe. A vouloir coûte que coûte utiliser la longueur du terrain pour aller droit au but, cela a besoin d’un élément qui pourra briser leurs offensifs et leur dernière passe à l’entrée de la surface. Pour cette raison, il est fort probable qu’une sentinelle vienne s’inviter contre l’Egypte pour transformer le dispositif des Verts en 4-1-4-1, avec la présence à la fois de Bendebka, de Draoui et de Titraoui au milieu.
Ce schéma éliminera néanmoins un joueur offensif, ça pourrait être Soudani. Si Belaili se remet de son bobo à la cheville, il pourra prendre la place du Chélifien à droite et laisser le côté gauche à Brahimi de plus en plus en vue dans cette équipe A’, alors que Bounedjah débutera en pointe même s’il n’a pas été ménagé par les critiques à cause de ses ratages contre le Liban.
Appelé à adopter un système de rotation afin de ne pas fatiguer les joueurs avant la CAN, Bougherra a accordé du repos pour l’instant à Mbolhi, Benlamri et Bedrane. Bounedjah reste le seul élément titulaire des A ayant joué les deux rencontres. Bougherra peut-il se passer de lui dans un tel match en optant pour Soudani en pointe ? Réponse demain soir.
- M. A.