- Grosse colère de Belmadi à la fin du match
- Il a tenu un discours musclé aux joueurs
Les murs des vestiaires ont tremblé
Le nul inattendu concédé à la Sierra Leone ne laisse pas beaucoup de choix à notre équipe nationale qui doit rivaliser avec la Côte d’Ivoire pour la 1re place qui lui permettrait de rester à Douala au second tour. Ce qui explique la grosse colère de Djamel Belmadi, presque groggy, assis sur la glacière en se tenant la tête avec les deux mains. Une image qui illustrait la détresse du coach qui a compris que l’EN s’est compliqué la vie en perdant 2 précieux points. Un semi-échec qu’on ne prévoyait pas vu le fossé qui sépare les deux adversaires de ce mardi.
«Ce n’est pas à moi de rentrer sur le terrain pour marquer »
Habituellement après la fin du match, au bout de quelques minutes, Djamel Belmadi se présente à la salle de conférences pour répondre aux questions des journalistes. Une fois n’est pas coutume, espère-t-on, le coach national a mis plus d’une demi-heure pour rejoindre la salle de conférences. On a tout de suite deviné que Belmadi s’est réuni avec ses joueurs dans les vestiaires. Visiblement très en colère, il les a réprimandés. D’après les témoignages, les murs des vestiaires ont tremblé tellement que le coach était énervé par la pâle copie de son équipe dans ce match qu’elle était censée
gagner avec aisance. «Ce n’est pas moi qui vais rentrer sur le terrain pour mettre la balle au fond des filets, quand même ? » reprochera-t-il à ses attaquants les nombreuses occasions loupées. Belmadi savait qu’il suffisait d’un but pour que le match prenne une autre tournure. Hélas, moins lucides que d’habitude, nos attaquants ont raté des occasions faciles en tirant souvent sur le gardien, au lieu de placer le ballon. Ce qui demande une concentration et du sang-froid afin de mettre le ballon hors de portée de Mohamed Kamara, le gardien sierra-léonais, lequel doit remercier nos attaquants, car tout le monde a dit après le match que Mohamed Kamara a stoppé l’Algérie à lui seul. En réalité, ce sont nos attaquants qui n’étaient pas dans un bon jour, c’est tout. A ce niveau-là, désolé, on ne rate pas la cible à deux mètres des bois adverses. Les ratages de Brahimi, Slimani, Bounedjah ou encore Benrahma sont impardonnables. S’ils étaient plus lucides et bien concentrés, on aurait inscrit au minimum 2 buts et débuté la CAN avec 3 points dans notre escarcelle.
«Certains ont trahi ma confiance»
Lors de la conférence de presse, Djamel Belmadi a confié que s’il est arrivé un peu en retard, c’est parce qu’il a tenu un discours à ses joueurs. « J’ai été un peu dur avec eux », reconnaît-il. « Mais, ajoutera-t-il, dans le bon sens. » D’après ce qui nous a été rapporté, lors de son speech avec ses joueurs, Djamel Belmadi a haussé le ton. Sans nommer les joueurs, il dira : « Certains ont trahi ma confiance. » Pour la première fois depuis qu’il a pris les commandes des Verts, le coach national a été assez critique avec le groupe. Un discours nécessaire pour faire descendre les joueurs de leur nuage et les secouer surtout afin de ne plus commettre les mêmes erreurs pour la suite du tournoi. C’était le message que voulait faire passer Belmadi à ses joueurs. A priori, ils l’ont parfaitement bien saisi.
«Il ne les a pas jetés en pâture»
Si l’entraîneur national a haussé le ton dans les vestiaires avec ses joueurs, intelligemment, il ne leur impute pas la responsabilité de ce semi-échec totalement. « Moi aussi, je suis responsable de ce mauvais résultat », admet-il publiquement. Djamel Belmadi a même protégé ses joueurs en déclarant en conférence de presse après la rencontre : « J’aime mes joueurs et ils le savent tous bien. » Ou encore en se montrant plus positif. «On se créant une multitude d’occasions devant une défense adverse bien regroupée derrière, c’est le côté positif à retenir dans ce match tout comme son résultat nul, car on aurait pu perdre », relativisera-t-il en évitant donc d’enfoncer ses joueurs, plus particulièrement ses attaquants auxquels il refuse de faire porter le chapeau de ce résultat négatif.
- S.