Une finale à gagner
Jour de finale,oui, le match Algérie -Côte d’Ivoire de ce soir en est une. On n’est pas le 6 février, on en est même loin, mais vu les noms des deux équipes, l’enjeu est de taille. Tout ce qui peut arriver en cas de défaite de l’EN ce soir, cette partie entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire s’annonce comme la finale de la CAN.
Comme on le sait, une finale ne se joue pas, ça se gagne. C’est avec cet esprit de gagneur que l’EN abordera ce match important. Les Verts auraient aimé le jouer avec un peu plus de sérénité en étant déjà qualifiés pour aussi éviter la déconvenue ou l’humiliation de quitter le tournoi africain dès le premier tour. Mais la malchance en a voulu autrement.
Les Verts n’ont pas réussi à scorer, à traduire en buts les nombreuses occasions qu’ils se sont créées. L’objectif est donc clair, il faut marquer. Si l’EN arrive à en mettre la première, elle débloquera la situation et les choses vont avancer dans le bon sens.
On oublie le record et on recommence
Mahrez et consorts semblent conscients de la tâche qui les attend. Les propos du capitaine en disent long sur l’état d’esprit du groupe ; idem lorsque l’on voit l’ambiance lors de la séance d’entraînement d’hier. Les joueurs semblent s’être débarrassés de la déception suite à la défaite après un joli record de 35 matches sans défaite. D’ailleurs, certains pensent que la fin de cette série peut être l’élément déclencheur pour le groupe. Il faut dire que la pression se faisait sentir de plus en plus ces derniers temps autour de ce chiffre au point de causer un blocage. L’équipe semble avoir oublié et Belmadi semble avoir trouvé les mots qu’il faut pour remobiliser ses joueurs. Le fait de les réunir hier à l’entraînement et de s’adresser à eux en haussant le ton est la preuve tangible que tout le monde a envie de se rattraper.
A l’attaque !
Les propos du coach n’ont jamais été plus clairs. Il n’en veut pas à toute son équipe, mais pointe quand même du doigt l’inefficacité. Une pression qu’il voudrait mettre sur ses attaquants, accusés d’avoir été un peu trop laxistes, nonchalants, pas très appliqués devant les buts. Mahrez, Bounedjah, Belaili et même Atal, le défenseur-attaquant de l’EN, ont longuement discuté hier avant le début de l’entraînement avec le coach. Belmadi veut s’assurer que le blocage n’est pas psychologique, les changements opérés et surtout le repositionnement de quelques joueurs devraient apporter le plus escompté. L’EN doit attaquer et doit fournir cette fois, une meilleure première mi-temps que celle des deux matches, car dans des conditions défavorables, que ce soit celles du climat ou surtout le terrain, plus le temps passe, plus elle risque d’y laisser des plumes. C’est pourquoi il faudra s’attendre à un début de match en trombe ; un match où le jeu ne risque pas d’être fort. Une rencontre similaire à la finale de la dernière CAN, où il faut marquer et gérer, telle est la logique du football en Afrique avec les conditions de jeu que l’on connaît. La Côte d’Ivoire nous a porté chance à Suez, il y a 3 ans, pourquoi pas cette fois-ci aussi ! Restons optimistes !
- M. A.