Meilleur attaque des éliminatoires avec 25 buts, l’Algérie quitte la CAN en inscrivant un seul but et récoltant qu’un point avec deux défaites et un nul dans la phase de groupes. Un scénario auquel personne ne s’attendait avec une élimination prématurée pour le champion en titre qui sort de la compétition dans laquelle il était pourtant l’un des grands favoris.
Comme pour ses deux premiers matches et malgré les changements opérés cette fois, l’EN qui était méconnaissable dans cette CAN, n’a rien proposé sur le plan du jeu sur une pelouse qui ne le permettait pas en même temps. Dos au mur et dans l’obligation de gagner ce match face à la Côte d’Ivoire, la sélection algérienne, n’a rien proposé et montré pour prétendre à la victoire. Face à une très bonne équipe de la Côte d’Ivoire bien organisée et qui n’a laissé aucun espace à l’Algérie, cette dernière à une nouvelle fois été statique avec peu de combinaisons et encore moins de soutiens. Dès le début de la rencontre, les Éléphants ont voulus s’affirmer et mettre en doute le champion en titre. N’hésitant pas à faire preuve d’une certaine agressivité, ils avaient d’ailleurs écopés de deux cartons dès la 12’, mais cela ne les aura pas empêchés de continuer à presser et obliger les Verts à défendre dans une rencontre où ils devaient jouer la carte de l’offensive. Avec des lignes très éloignées et jouant de longues passes en avant, ce n’était pas de cette manière que l’Algérie allait imposer son rythme puisque face aux longilignes ivoiriens, ce n’était pas évident aux Mahrez, Belaïli et autre Benrahma de faire la différence. Dominés dans les aires comme dans les duels au sol, les hommes de Belmadi se feront surprendre à la 22’ par Kessie le coéquipier de Bennacer à Milan qui avait juste avant cette première réalisation trouvé le poteau du gardien ivoirien. Manquant parfois de chance, l’EN qui espérait revenir dans le match sera fera surprendre une seconde fois à la 39’ sur une balle arrêtée jouée rapidement sur laquelle Sangare qui avait été lâché par Zerrouki parvient à mettre la balle du 2 à 0. Reprenant le contrôle du ballon pendant que la Côte d’Ivoire voulait terminer la première période sur ce score, les tentatives de Mahrez, Benrahma trouveront une défense qui ne laissait rien passer pour rentrer aux vestiaires sur un retard de deux buts qui allaient être difficiles à remonter eu deuxième période. Au retour des vestiaires, Belmadi décide de faire rentrer Slimani à la place de Benrahma pour jouer avec deux attaquants. Cela fera du bien surtout lorsque l’attaquant lyonnais décrochait pour offrir des solutions et combler le vide qu’il y avait entre les lignes. Mais cela ne suffira pas puisque ce sont une nouvelle fois les Éléphants qui allaient se montrer le plus dangereux et avoir des occasions de corser l’addition. Après deux tentatives, Nicolas Pepe aggrave la marque à la 54’ pour enfoncer d’avantage les Verts. A 3 à 0, l’EN n’avait pas le droit de baisser les bras malgré la solidité de l’adversaire et aurait pu faire revenir dans le match si Mahrez n’avait pas trouvé le poteau à la 60’ sur le penalty obtenu par Belaïli. Une occasion ratée qui allait affecter le capitaine qui était presque invisible durant toute cette CAN et qui n’arrivait pas à trouver les solutions. Après plusieurs changements la sélection algérienne avait un peu plus la maitrise du ballon, ce qui est normal dans une rencontre dans laquelle l’adversaire n’avait plus qu’à procéder par des contres avec un tel score. Il aura fallu attendre la 73’ pour voir une des occasions de l’Algérie se concrétiser avec une tête de Bendebka qui aura au moins permis à l’EN de sauver son honneur dans cette CAN. Un but qui redonnera espoir, mais qui finalement ne changera rien à l’issue de la rencontre. Pourtant meilleure attaque des éliminatoires de la CAN, l’équipe d’Algérie semble bien avoir grand besoin de se renouveler. La ligne d’attaque avec ses grands noms n’a marqué qu’un but en trois rencontres, la défense est devenue un compartiment faible, ce qui fait que le jeu devient statique, avec très peu de mouvements et de combinaisons ce qui ne peut que profiter aux adversaires, ce qu’on a vu durant les trois matches de phases de groupes. A présent c’est l’heure du bilan, beaucoup de joueurs ont déçus et n’ont pas eus le rendement espéré. Chaque cycle a une fin, il faut tirer les enseignements opérer des changements et se focaliser sur la Coupe du Monde désormais.