L’élimination précoce de la CAN 2021 et la perte officielle du trophée, après un séjour de 3 ans en Algérie, continuent de faire parler.
Si au Cameroun, la rue semble plutôt rassurée après cette élimination, puisqu’elle ouvrira la voie aux Lions indomptables vers le titre, en revanche, côté algérien, on se concentre déjà sur le constat et le diagnostic qui doit être fait par Belmadi pour mettre la main sur le mal et relancer la machine dans le bon sens dès le mois de mars.
Hier donc, l’Algérie a découvert son prochain adversaire dans les barrages. En fonction de cela, le staff doit réagir, car c’est maintenant que commencera le travail de reconstruction et de préparation du Mondial.
Le groupe n’a pas bien réagi durant cette CAN et les choses n’étaient pas une sinécure pour le staff, qui avait à gérer des situations extrêmes, avec la Covid qui a perturbé leur travail, mais aussi l’ambiance au sein du groupe de 28 joueurs. Un nombre impressionnant qu’il fallait gérer et tenter de faire jouer ; ce qui a rendu la mission encore plus compliquée pour le coach.
Dès mars prochain, un vent de renouveau devrait souffler sur la sélection. Il n’aura pas un effet radical, selon Belmadi qui va opérer des changements, mais sans toucher le noyau de son équipe, la stabilité sera préservée malgré les mauvais résultats. Un énième rappel à l’ordre s’impose, car au sein du groupe, les choses ne vont sans doute pas bien après une telle débâcle. Le coach national n’a pas eu le temps d’en parler avec ses joueurs, trop pressés de rejoindre leurs clubs respectifs le soir même de l’élimination précoce. Mais une revue d’effectif s’impose et cela risque de révolutionner le vestiaire.
La croisée des chemins
Du côté du staff de Belmadi, on semble plutôt optimiste quant à l’avenir. Certes, les quelques semaines qui nous séparent des barrages ne vont pas être suffisantes pour soigner les plaies, mais on compte sur la compréhension et l’aide du vestiaire pour rétablir le calme et reprendre la bonne marche. L’optimisme affiché est expliqué par la nature des résultats, selon le manager de la sélection : «Il est plus difficile de gérer un vestiaire après un succès qu’après un tel échec.» En résumé, la rentrée des classes en mars ne devrait pas constituer un souci pour Belmadi, qui, en plus, se fera un plaisir d’ici là d’écarter ceux qui auront été de trop dans son équipe durant le dernier tournoi, ou même avant. Des échos en provenance de Doha ont fait état de quelques mécontents qui n’auraient pas digéré leur mise à l’écart du onze titulaire. La roue a vite tourné, puisqu’ils ont fini par rejouer, d’autres ont quitté en pleine compétition ce onze-type. Eux aussi, ils n’ont pas digéré cette mise à l’écart. En résumé, la gestion du groupe et du vestiaire sera un élément déterminant pour la reprise de la bonne marche. Cela se fera dès les barrages décisifs. Une date où la sélection sera à la croisée des chemins. Du moment que l’avenir de Belmadi est désormais engagé, le coach a signé un contrat d’objectifs et travaille depuis le départ pour atteindre ce Mondial. Les clés de la réussite sont encore entre ses mains, et cela passe par une bonne gestion du vestiaire, le nettoyage annoncé tiendra compte de ce paramètre.
- M. A.