L’équipe nationale n’a pas été bonne durant la dernière CAN, personne ne peut dire le contraire. Les joueurs n’étant pas concentrés, le résultat était visible sur le terrain.
Ce qui a intrigué le plus, c’est le nombre d’occasions de but manquées par l’attaque de l’EN. Une inefficacité qui a poussé Belmadi à opérer des changements offensifs à chaque rencontre. Le coach national a utilisé deux schémas et des joueurs à de nombreux postes. On parle notamment de Feghouli, qui a joué en milieu droit, puis en 2e attaquant axial contre la Guinée équatoriale, avant de se retrouver sur la touche, cédant sa place à Benrahma. La surprise était de taille la veille du match face aux Eléphants lorsque le coach a décidé de compter sur lui, car selon des échos, Belmadi, jusqu’à cette dernière séance à l’annexe de Japoma avait choisi de titulariser Brahimi sur le flanc gauche, pour permettre à Belaili de jouer là où il voulait, à savoir derrière Bounedjah. Belmadi a voulu tenter un coup de maître en misant sur son Hammer, malgré les stats peu reluisantes de ce dernier en sélection depuis sa toute première apparition sous le maillot des Verts en 2015 sous les ordres de Gourcuff. Belmadi a tenté le tout pour le tout en espérant avoir raison, mais encore une fois, ça n’a pas marché.
Une mi-temps décevante
Benrahma a donc eu sa chance. Titulaire dans ce match où l’EN n’avait pas d’autres choix que de gagner, il est complètement passé à côté. Aligné sur le côté gauche, dans sa position préférée, il n’a pas été bon. D’ailleurs, Belmadi n’a pas tardé à le faire sortir. Il a joué une toute petite mi-temps sans montrer quoi que ce soit. Un triste constat pour un joueur pourtant très doué, qui s’est vite adapté au jeu anglais et à son engagement physique légendaire, mais qui a eu du mal à s’imposer ailleurs, en sélection, que ce soit sur de belles pelouses ou même des pelouses comme celle de Japoma, où la circulation du ballon n’était pas bonne. Benrahma, qui a débuté cette CAN dans son statut habituel de doublure, s’est retrouvé dans une situation plus compliquée après le retour de Brahimi chez les A. Les deux jouent sur le même côté au même titre que Belaili, avec des options en plus pour l’Oranais et le joueur d’Arrayane, capables d’évoluer en position axiale.
Cette situation n’est pas pour aider Benrahma à l’avenir, d’autant plus qu’il a manqué la énième occasion accordée par Belmadi pour se racheter. Comme l’EN n’a pas donné satisfaction à la CAN et que le changement est désormais inévitable, le joueur de West Ham pourrait faire partie des éléments à écarter dès le rendez-vous de mars. Cela reste lié à plusieurs paramètres. A l’image de la situation professionnelle de Belaili, l’enfant d’Oran n’a pas encore trouvé de club. Il est certain que son maintien dans le groupe est tributaire de cette condition sine qua non.
Benrahma à la CAN, c’est 7 minutes contre la Sierra Leone, 0 minute contre la Guinée équatoriale et 45 minutes face à la Côte d’Ivoire. Des stats pas très convaincantes. Pourtant avant d’avoir sa chance contre les Eléphants, un de nos confrères anglais, qui connaît bien l’attaquant des Hammers, nous a demandé pourquoi Belmadi ne le faisait pas jouer d’entrée. La réponse ne s’est pas fait attendre. Mais hélas, le joueur a déçu ; il se met dans de beaux draps et pourrait être l’un des éléments à sacrifier dès le mois de mars décisif.
- M. A.