Jouer une Coupe du Monde pour un joueur est l’aboutissement de toute une carrière, voir ce rêve s’envoler à quelques secondes près, c’est plus qu’une frustration pour un joueur. Youcef Belaili qui a récemment bouclé ses 30 printemps a peut-être laissé passé sa dernière chance de jouer un Mondial, d’où sa grande frustration, cela sur le plan sportif car dans une carrière de joueur ne pas faire une Coupe du Monde avec la sélection de son pays ça laisse forcément des regrets. Pour Belaili c’est encore plus particulier, en effet ce dernier n’imaginait pas rater le rendez-vous de cet hiver au Qatar et miser d’ailleurs sur cet évènement pour se montrer au monde entier et voir par conséquent sa valeur marchande augmenter et surtout susciter l’intérêt de grands clubs en Europe, finalement ce rêve s’est évaporé et lorsqu’il est revenu le week-end dernier à Brest, on a laissé entendre que son moral était au plus bas. Certes les circonstances de l’élimination sont cruelles et à ce jour tous les Algériens, sans exception, en sont encore affectés, toujours est-il que pour Belaili la déception est encore plus grande.
Valeur marchande en baisse
Alors qu’il percevait un salaire confortable à Qatar SC (plus de 200.000 euros par mois) Youcef Belaili a cru bon d’exercer la pression sur le club de Doha pour résilier son contrat, mais dans son esprit il se voyait déjà dans un autre club plus huppé en Europe et garder intacte sa cote, d’autant qu’il restait sur un exploit digne des grands attaquants au monde avec ce but incroyable qu’il a marqué contre le Maroc en Coupe Arabe des Nations FIFA, soit juste quelques jours avant la résiliation de son contrat. Hélas, les clubs acquéreurs ne se bousculaient au portillon et il n’a pas pu trouver mieux pour sauver sa saison et garantir sa présence dans le groupe de Djamel Belmadi pour les barrages de la Coupe du Monde que de signer au Stade Brestois avec un salaire brut de 45.000 euros, un chiffre révélé il y a deux semaines par l’Equipe qui a consacré un dossier sur les salaires des joueurs de la L1, restait donc la Coupe du Monde pour espérer élever sa valeur marchande qui en quelques semaines est passé de 7 à 1,5 si l’on se base sur le site spécialisé Transfermarket. Si l’E.N s’était qualifiée à la phase finale, la FAF avait prévu de programmer des matches amicaux de prestige contre des grandes nations de football, une occasion pour lui de briller et s’attirer les convoitises de clubs mieux nantis financièrement, cet été, lorsqu’il sera libre sur le marché (son contrat avec le Stade Brestois expire à la fin de saison) et de décrocher un bon contrat. Ceci pour dire que pour le clan Belaili, l’élimination de l’E.N. aura de sérieuses répercussions sur la suite de sa carrière professionnelle, prévoit-on. En tout cas, avec ses grandes qualités de footballeur, Youcef Belaili pouvait faire une carrière plus riche plutôt que de miser sur une Coupe du Monde pour décrocher le Graal !
M.S.