«Oui, le président de la FIFA m’a appelé, et il n’est pas le seul à l’avoir fait, Motsepe aussi, le secrétaire général de la CAF Veron et même la secrétaire générale de la FIFA Fatma Samourah sans oublier d’autres responsables des deux instances», les propos sont ceux du président de la FAF Charaf-Eddine Amara, qui s’exprimait sur les colonnes d’Al Khabar hier, sur les nombreux appels reçus après l’annonce de sa démission, un retrait des affaires qui a interpellé les responsables du football africain et mondial, qu’ils auraient trouvé étrange : «Infantino m’a laissé comprendre qu’il trouvait ma décision étrange, il m’a donc demandé les raisons de ce retrait, à mon tour je lui ai dit que la non-qualification de l’EN a causé une énorme pression, ce qui m’a amené à assumer mes responsabilités, en prenant cette décision», a ajouté le président de la FAF. Infantino qui a demandé à CEA de bien réfléchir, dans une tentative de le convaincre de revenir, trouvant qu’une telle décision après un tel résultat est exagérée, semble avoir décidé de franchir le cap, de lancer une offensive, il faut dire que de tels appels ont un but bien précis, celui de vouloir connaître les vraies raisons de la démission de CEA, ce dernier qui semblait bien lancé dans sa mission, aux yeux des instances mondiales, en témoignent son engagement et ses différents déplacements aux congrès de l’instance mondiale et de celle africaine même pendant la crise sanitaire, a donné l’impression au Suisse qu’il y aurait eu immixtion dans son travail, et des pressions qui l’auraient poussé à jeter l’éponge, jusque-là tout paraît normal, mais ce qui paraît un peu exagéré, c’est cette envie de faire cracher le morceau coûte que coûte au président CEA, une série d’appels et une enquête ouverte en urgence dans les bureaux de la FIFA, avec une intention claire de nuire, tout le monde sait que l’instance mondiale veille à ce que les Etats ne s’immiscent pas dans la gestion du football et des fédérations, ça on le sait, mais ce qui paraît anormal cette fois c’est cette envie pressante d’avoir un aveu, afin de passer aux choses sérieuses, à des sanctions, l’intervention de pas moins de 5 hauts responsables, parmi eux Motsepe qui semble loin même très loin de la réalité de la gestion du football depuis son investiture, montre toute la pression exercée sur l’Algérie, certains la décrivent comme étant une haine contre le football algérien, coupable de s’être rebellé, car, faut-il le signaler, la FAF est l’une des rares fédérations n’ayant pas encore bouclé le feuilleton de la mise en conformité de ses statuts avec ceux de la FIFA, des statuts visités et revisités à maintes reprises et qui n’ont pas encore abouti au juste milieu qui pourrait faire tomber d’accord la FIFA et les lois de la République, un reproche qui jette son ombre sur des relations, décrites comme étant tendues, car Infantino ne digère toujours pas l’annulation de sa visite à Alger l’an dernier, un incident visiblement exploité par les ennemis de l’Algérie, très proches de l’instance mondiale, et cela se reflète par cette envie d’intervenir et infliger une sanction qui achèvera le football algérien, déjà affaibli par la récente sortie des Verts de la course à la phase finale de la Coupe du monde, les plus suspicieux iront même jusqu’à attester que le comportement de Gassama lors du match de Blida entre dans ce plan diabolique visant à marginaliser l’Algérie, coupable de faits pourtant tolérés chez d’autres, on parle là des largesses accordées aux fédérations ivoirienne, camerounaise, égyptienne et bien d’autres, un acharnement qui doit alerter la FAF et les décideurs, les tensions entre les deux camps existent, mieux vaut les baisser pour éviter le pire à l’avenir à tout ce qui est algérien.
S.M.A