Slimani, Feghouli, Mbolhi, qui sera le nouveau capitaine ?
Chaque chose a une fin, et la belle histoire entre Ryad Mahrez et le brassard de capitaine en sélection est sur le point de se terminer.
Selon des sources proches de la sélection, le renouveau annoncé au sein des Verts, après la décision de Belmadi de rester avec la sélection, va se répercuter sur le statut du leader technique de l’EN, à savoir, Ryad Mahrez. Le capitaine des Verts jusqu’au fameux match contre le Cameroun du 29 mars dernier devrait perdre ce brassard dès la rentrée des classes en juin.
C’est donc très probablement le 4 juin prochain, lors du match à Oran contre l’Ouganda, que le changement va avoir lieu. On apprend que le driver des Fennecs a décidé de passer à autre chose et de donner la chance à un autre élément d’assumer ce rôle de leader du vestiaire. Il faut dire que malgré les propos encourageants de Belmadi sur le Citizen au lendemain de la CAN égyptienne qui a vu Mahrez assumer pleinement ses responsabilités de capitaine, emmenant l’équipe vers un sacre inoubliable, la suite n’a pas été rose. Certes, Ryad est resté porteur de ce brassard, mais du côté du staff, on trouve qu’il n’a pas eu l’effet escompté sur le groupe.
L’EN a échoué lors de sa campagne mondiale et ne prendra pas part à la Coupe du monde. Cela a failli causer des dégâts au sein de l’équipe, puisque certains éléments ont lié leur avenir avec l’EN à celui de Belmadi. Des échanges ont eu lieu dans les coulisses entre le coach et ses éléments. Ces derniers ont manifesté leur soutien et leurs marques de sympathie à l’égard de leur mentor. L’avenir a été évoqué, ainsi que les choses auxquelles les joueurs doivent adhérer. D’après des échos, ce point du capitanat fait partie de la nouvelle ligne de conduite arrêtée par le coach. Il a constaté que Ryad n’assumait pas totalement son rôle, car même s’il essaye de parler en tant qu’ancien, et de pousser ses joueurs à se donner à fond, on considère qu’il n’en fait pas assez. Ce qui poussera Belmadi à opérer un nouveau changement en choisissant parmi ses cadres un nouveau capitaine capable d’apporter du peps dans le vestiaire et une grinta qu’on ne retrouve plus.
Tout pour retrouver la grinta
1022 jours plus tard, soit après 2 ans, 9 mois et 18 jours, la sélection algérienne devra se trouver un nouveau leader. Depuis le match amical joué à Doha un certain 11 juin 2019 contre le Burundi, c’est Ryad qui a tenu la baraque. Le moins que l’on puisse assurer pour la période à venir, c’est que son successeur ne sera pas un bleu, car comme tout le monde le sait, la mission de mener le groupe sur le terrain ou à l’extérieur est souvent assumée par un élément de l’équipe, un pilier. Jusqu’à 2019, le brassard a circulé entre Mbolhi, Brahimi et Feghouli, avant d’arriver sur le bras de Mahrez. Une expérience appréciée eu début, mais de moins en moins plus tard par le staff. D’ailleurs, le match de mars à Blida contre le Cameroun a été fatal pour le Citizen. Selon des échos en provenance du vestiaire de l’EN, l’intervention de Mahrez n’a pas été un succès. C’est du moins c’est ce que l’on a constaté et qu’on lui a reproché. La même source, qui a eu à vivre le passage de Mbolhi dans ce rôle, parle de deux tempéraments et discours « incomparables ». Le gardien des Verts avait, en effet, les mots qu’il faut et savait les utiliser pour tirer le meilleur de ses joueurs, mais ça n’a pas été le cas de Mahrez. Car même s’il a tout tenté pour le faire, on trouve qu’il lui a manqué la capacité de convaincre, plus que nécessaire chez un capitaine dans un tel rendez-vous, où la grinta peut faire la différence. D’aucuns pensent d’ailleurs que sur l’action du 2e but camerounais, qui nous a coûté une non-qualification au rendez-vous mondial, le groupe a fait preuve d’un laxisme inhabituel, signe d’un relâchement qui aurait pu être évité si le capitaine avait joué son rôle dans ce moment d’euphorie.
3 meneurs d’hommes pour une place
L’heure du changement a sonné, Belmadi a promis une révolution, et le capitaine va en payer les frais. Mais qui peut bien remplacer Mahrez ? Il faudra trouver un élément ou plusieurs qui jouent assez régulièrement et qui ont cette particularité de pouvoir ‘gueuler’ et de mettre le feu dans le vestiaire. Mbolhi le faisait agréablement bien, mais à cause de sa position sur le terrain qui l’empêche de jouer le rôle de 2e entraîneur et de rappeler à l’ordre tous ses coéquipiers, il a été déchargé de cette mission. Belmadi pourrait donc explorer d’autres pistes. Selon toute vraisemblance, le prochain ‘’captain’’ ne peut être que Slimani ou Feghouli. Le milieu et l’attaquant de l’EN sont connus pour leur hargne et leur grinta aussi bien dans le vestiaire que sur le terrain. Ils postulent naturellement pour ce rôle. D’ailleurs, sans porter le brassard, ils sont toujours présents et aidaient comme ils pouvaient Mahrez dans sa mission. Slimani par sa spontanéité et son engagement, et Soso grâce à sa maturité et sa capacité à allumer les coéquipiers. On l’a d’ailleurs vu récemment dans une vidéo postée de l’intérieur du vestiaire de son équipe du Galatasaray, au Camp Nou de Barcelone. Avant le match européen des deux teams, s’exprimant en anglais, il s’est fait entendre et respecter par l’ensemble du groupe. Résultat des courses : un bon 0-0 contre le Barça chez lui et un max de partages pour cette vidéo qui a montré la face cachée de ce joueur, qui donne l’impression d’être calme, mais qui a un fort tempérament.
Le décor est donc planté, les prochaines semaines dévoileront le nouvel élu si Belmadi décide, bien sûr, de passer à l’acte dès la rencontre de l’Ouganda du 4 juin prochain. Ce qui est certain, les 3 éléments cités feront partie de la prochaine campagne qualificative à la CAN, étant donné qu’ils sont encore prêts à donner à l’EN. L’un d’eux devra assumer une nouvelle responsabilité, alors que Ryad devra se contenter de la sienne. Sur le terrain, là aussi, il devra montrer un meilleur visage pour propulser l’équipe et faire oublier très vite l’échec de mars dernier.
- M. A.