Pour réussir un début similaire à celui des éliminatoires de la CAN, il fallait enchaîner deux victoires, et essayer de ne pas encaisser des buts, la mission a été réussie. En gagnant hier en Tanzanie l’Algérie a prouvé qu’elle est encore là, malgré les changements et la pression subie par ce groupe, chargé d’une mission pas facile, celle de relancer la sélection et remettre le train sur les rails. Cette victoire a été arrachée avec beaucoup de réalisme, car l’EN n’a pas été très forte et s’est contentée de l’essentiel sur le terrain d’une équipe qui ne réussit souvent pas ses matches chez elle, mais pour y parvenir, Belmadi a pu compter sur le retour en force de certains de ses joueurs et l’éclosion d’autres éléments.
L’un des atouts majeurs sur lesquels les Verts ont compté hier c’est le gardien Raïs Mbolhi, comme souvent concentré et rassurant, il n’a certes pas été très sollicité, mais il n’a jamais décroché, comme le prouve son arrêt en 2e période sur une frappe qui aurait pu faire mouche.
Bensebaïni :le réveil attendu
Les latéraux qui n’ont pas été au top samedi sont revenus plus forts cette fois, Benayada dans un rôle plus défensif, alors que Bensebaïni a cette fois-ci réalisé ses montées qui lui ont permis de provoquer un penalty non accordé avant de mettre le cuir dans les filets, un match loin d’être parfait mais largement meilleur que celui devant l’Ouganda.
Bennacer le passe-partout a frappé
Avec les difficultés que trouve Belmadi à aligner un milieu homogène équilibré, qui se sont aggravées avec la sortie de Bendebka après un quart d’heure de jeu, le coach s’est retrouvé encore une fois dans la même configuration du match contre l’Ouganda, soit avec le trio Zerrouki, Bennacer et Zorgane, mais comme le coach avait des certitudes concernant le pensionnaire du championnat belge, incapable d’animer le jeu, il a donné des prérogatives en plus à Bennacer, ce dernier s’est déchaîné et a étalé sa classe, avec de nombreux déplacements sur le terrain, le Milanais a hérité d’une liberté qui lui a permis d’être l’homme du match, une position avancée qui a retabli l’équilibre et permis à Belmadi de revenir à un milieu à 3 basé sur le duo Zerrouki-Zorgane sur la même ligne, cela a bien fonctionné, mais le coach essayera sans doute d’autres variantes à l’avenir, tout en essayant de trouver un animateur pour remettre Bennacer dans son poste de prédilection.
Brahimi, 2e apparition et déjà dans le moule
Bilel Brahimi a réapparu une 2e fois hier, et encore une fois il a donné des signes d’un joueur qui peut apporter beaucoup à l’attaque, en quelques minutes il a créé le danger et a même été décisif, en offrant le but du 2 à 0 à Amoura. A 21 ans, il a toute une carrière devant lui, mais il commence son aventure internationale assez fort, ça sera l’élément à suivre dimanche contre l’Iran.
Amoura marque sa présence
Aligné à la place d’Ounas, Amoura a eu une mi-temps pour briller, Belmadi a voulu profiter de sa vitesse pour jouer les contres que son équipe se devait de créer, mais jusqu’à cette action du 2 à 0, Amoura était un peu trop brouillant, pas très à l’aise et pas toujours servi dans les meilleures conditions. Après 4 buts avec les A’ de Bougherra dans le seul match contre le Liberia à Oran, les regards étaient braqués sur lui, son premier but était attendu, et c’est hier qu’il l’a enfin mis, en faisant parler d’abord sa vitesse sur son 1 contre 1 après une transversale de Zorgane, puis sa force de pénétration, et sa qualité de frappe pour inscrire un but de toute beauté.
Critiqué par son entraîneur à l’issue de la CAN, Amoura a prouvé qu’il mérite sa convocation, il aura l’occasion de confirmer ce dimanche à Doha.
S.M.A
Le but du 1 à 0, une spécialité des Verts
Le but marqué par Bensebaïni peu avant la mi-temps a été inscrit à la suite d’un coup franc de Belaïli sur Mandi qui a centré au 2e poteau pour une tête de Bensebaïni. Cette réalisation est en train de devenir une spécialité de l’EN, puisque c’est la 3e fois que les Verts inscrivent un but en utilisant cette combinaison. En effet, le but du 1 à 0 contre l’Ouganda samedi passé a été inscrit de la même manière avec dans le rôle du finisseur Mandi, sans oublier le but de la réduction du score à Japoma contre la Côte d’Ivoire signé Bendebka, le même travail et le même scénario qui prouvent que la combinaison est travaillée aux entraînements, et ça r éussit assez bien pour la sélection.
S.M.A