Algérie-Guinée aura été l’une des plus ennuyeuses rencontres de l’EN de ces 4 dernières années, cela a déçu la galerie venue en grand nombre découvrir une nouvelle version de la sélection, lancée en juin dernier par le même sélectionneur à savoir Djamel Belmadi, mais l’équipe n’a pas été au rendez-vous.
Pour ce premier stage de la nouvelle saison sportive, le rendement pouvait être meilleur, d’autant plus que les sources de motivation étaient nombreuses, de nouvelles têtes, des revenants, un nouveau stade et un adversaire qui nous a dominés sans nous être vraiment supérieur, il faut dire que sur papier, comme sur le classement de la FIFA, l’Algérie est largement au- dessus, mais les joueurs ont eu du mal à traduire cette suprématie sur le rectangle vert. Mis à part le gardien Zeghba qui s’est rarement retrouvé dans des situations compliquées malgré l’insistances du Syli national, les autres compartiments ont éprouvé des difficultés à produire du jeu, en défense, la sortie prématurée de Bedrane a failli condamner l’EN, il faut dire que l’ancien duo de l’EST est pour le moment le seul à présenter des garanties, au point où Belmadi a pris le risque de faire jouer un Tougaï en manque terrible de temps de jeu, la blessure du pensionnaire du championnat saoudien a précipité l’entrée de Mandi, qui n’a été que l’ombre de lui-même, l’absence de cohésion flagrante entre lui et Tougaï a été compensée par la prestation XXL de l’ancien Nahdiste, ce n’est, d’ailleurs, pas pour rien que Belmadi lui a jeté des fleurs en conférence.
Zoom sur l’axe contre le Nigeria
Sur les côtés, Benayada à droite et Bensebaïni à gauche se sont contentés d’un service minimum, si pour Benayada ça peut paraître normal, lui qui n’a trouvé de club que récemment, le petit match de Bensebaïni a étonné plus d’un. Au milieu, deux satisfactions à retenir, l’une est celle de Bentaleb, qui ne s’est pas mal débrouillé pour un retour, même s’il n’a pas été trop sollicité vu le niveau moyen de l’adversaire, l’autre n’est autre que celle de Bennacer, égal à lui-même, combatif et source de toutes les offensives de la sélection ; Bendebka, le dernier arrivé dans le groupe, en remplacement de Boudaoui, a presque donné raison à Belmadi, lequel l’avait écarté à cause de son manque de temps de jeu et de rythme, il a été transparent, certains pensent même qu’il est à l’origine du petit match de la sélection en 1re période, étant donné qu’un grand déséquilibre se faisait sentir au milieu de terrain, le remaniement opéré en 2e période, avec sa sortie et l’entrée de Mahrez et celle de Zerrouki ont permis de profiter d’un élément en plus en attaque, poussant les Guinéens à être plus prudents, et baisser leur bloc d’un cran. En attaque, Delort a joué le pire match qu’il pouvait imaginer, et le pire scénario pour lui a eu lieu, lorsque son remplaçant a mis le but qui manquait à l’EN, mais peut-on vraiment le lui reprocher, lui qui a été lâché par une prestation pas très convaincante de Brahimi, son équipier en club, Belmadi croyait bien faire en les mettant l’un à coté de l’autre, pour profiter de leur entente, mais rien de cela n’a été visible sur le terrain, les seuls éclairs pendant leur présence sur le terrain sont à mettre à l’actif d’un Ounas très en vue, mais mal assisté, l’ancien Napolitain a montré aux présents qu’il a toujours la technique et l’envie de bousculer Mahrez dans son trône, une bonne option pour le coach pour un joker de luxe. L’entraîneur national s’est certes félicité d’avoir enchaîné une 4e victoire, mais cette victoire pouvait facilement se transformer en une défaite, le match s’est joué dans le doute, reste à savoir si l’EN va se rattraper contre un adversaire plus difficile à jouer et plus percutant, la défection de Bedrane, blessé, va mettre le coach à rude épreuve, d’autant plus qu’il n’a pas 36 000 solutions dans l’axe, alignera-t-il une autre fois Tougaï avec Mandi ? Ou osera-t-il un duo Touba et Tougaï qui n’ont pas souvent joué ensemble ? L’examen va être difficile, mais la présence des cadres en attaque et au milieu d’entrée vont aider à presser le Nigeria et l’empêcher d’être libre, comme l’ont été les Guinéens vendredi, que de difficultés en vue pour la sélection, au grand bonheur de Belmadi qui ne cesse d’en réclamer.
S.M.A