L’entraîneur national Djamel Belmadi a naturellement donné de son temps pour parler des deux rencontres attendues lors de ce stage. Le Mali puis la Suède, deux oppositions différentes, mais dont le but est le même : faire progresser l’équipe.
Belmadi affirme que le match contre le Mali a été conclu il y a quelque temps. Il décrit cette équipe comme étant une équipe forte vu qu’elle a été dans les barrages du Mondial, avant de subir le même sort que l’EN. Il s’attend donc à des difficultés. Pour cela, il va en profiter pour lancer quelques nouveaux, donner du temps de jeu à ceux qui en ont besoin tout en intégrant quelques cadres : « Un match contre une équipe de la région, déjà, ça n’a pas été fait vers la fin. On sait quand on a commencé à discuter avec eux et on sait avec qui on a discuté. Peut-être que l’information que vous déteniez était fausse. Le Mali est une équipe forte. Ils étaient présents lors des barrages, ont joué la Tunisie. Ils ont un bon niveau et peuvent aller au Mondial. Ça veut dire beaucoup de choses ; on sait qu’ils vont nous causer des difficultés, l’ensemble de leur effectif joue en Europe et la Champions League. Dans toutes les lignes des joueurs de qualité, on sait que ça sera un match difficile, et c’est ce qu’on veut, comme le match de la Guinée et du Nigeria. Donc, c’est un choix ; on peut aussi rajouter qu’il y a des joueurs qui vont jouer, comme lors du dernier stage où plus de 90% des joueurs ont joué. Il y a des joueurs qui doivent s’habituer à des matchs de la région contre une équipe forte. Ce n’est pas un cadeau pour eux, mais c’est la meilleure façon de progresser », a-t-il expliqué et de continuer à propos de ceux qui vont être alignés : « Donc, on va avoir un match difficile vu le niveau de l’adversaire et parce qu’on va faire jouer des joueurs qui vont jouer pour la première fois avec l’EN, pas nécessairement des habitués. On fera en sorte de laisser des cadres un peu dans toutes les lignes, afin de créer une entente, et que tout le monde puisse s’exprimer. On ne peut pas commencer qu’avec les nouveaux.»
«Hisser le niveau face aux Suédois »
L’autre style qu’aura à affronter l’EN, c’est le style européen. Belmadi parle de la Suède: «Une très très bonne chose de jouer une équipe classée entre 20-25e au classement FIFA, qui va nous donner un autre style de jeu et qui va nous mettre dans une situation qui est le football européen, le haut niveau, puisqu’il y a des joueurs qui jouent dans des grands clubs comme Manchester, Leipzig… On aura des situations à gérer qui vont feront progresser cette équipe et la hisser à ce niveau, faire en sorte de continuer à progresser face à une équipe qui sera très bien organisée, qui va mettre du rythme, qui va avoir un minimum de déchets dans son jeu. Les Suédois ont raté le Mondial de peu aussi. Bref, deux bonnes oppositions pour nous faire progresser.»
«Tester et viser des résultats, c’est possible »
A la question de savoir s’il réserve les deux matchs pour des tests ou il va viser des résultats, Belmadi dit vouloir les deux : « Des résultats et des tests pour le Mali et la Suède, oui, c’est possible de cibler les deux, l’essentiel c’est la culture de la victoire», explique-t-il avant de se féliciter d’avoir pu instaurer une façon de jeu imprévisible qui trompe les adversaires : « Je suis sûr que le Mali ne peut pas savoir comment on va jouer, mais moi, je peux savoir», a-t-il rassuré.
- M. A.
Arrivée de Leris
Belmadi : «C’est un polyvalent capable de rendre service partout »
La dernière trouvaille du sélectionneur national n’est autre que le milieu de La Sampdoria Mehdi Leris. Belmadi le présentait dans sa liste comme étant un défenseur, car il voit d’un bon œil sa polyvalence, il compte l’exploiter. Invité à présenter son tout dernier nouveau, Belmadi dira : « C’est un joueur qui a du potentiel, qui a un parcours un peu spécial puisque, à la base, c’est un joueur né en France, qui est parti, quand il avait 17-18 ans, en Italie : la Juve, Chievo Vérone, la Sampdoria… C’est un joueur polyvalent ; hier, il a joué tantôt piston gauche, tantôt piston droit dans une défense à 5 ; après, il est passé arrière droit dans une défense à 4, il peut jouer milieu de terrain. C’est un profil avec une culture tactique, c’est un élément indispensable chez eux. On va voir un peu comment il peut s’intégrer dans notre groupe de joueurs, ici ou en Afrique. Il a été formé milieu et il peut jouer derrière aussi. Donc où l’on va pouvoir en bénéficier, sur quelle ligne, quelles associations on pourra faire, il y a un visionnage.»
«Cela fait longtemps qu’on le supervise»
«J’ai dit que cela fait longtemps qu’on le supervise. Il n’a pas de poste fixe, il y a des joueurs qui jouent dans un poste en club, et ici, on leur change de poste. Bennacer à Empoli jouait en défense, quand il est venu, on l’a fait monter plus haut, en milieu relayeur. Il a pu retrouver un peu son intérêt, il avait montré ses qualités. Chaque entraîneur a sa vision du football, il recherche l’équilibre d’une équipe. Donc, on attend son arrivée et on va voir dans quel poste l’utiliser, mais c’est une bonne chose.»
«Je ne change jamais mon système pour un joueur »
A la question de savoir s’il est prêt à changer son système pour pouvoir intégrer Leris, Belmadi est catégorique : « Je ne vais certainement pas changer mon système pour un joueur. Pour Leris, je l’ai dit, c’est un joueur polyvalent qui est capable de rendre service sur plusieurs postes. C’est une bonne chose avec une culture tactique développée, on va en bénéficier. Après je vais bien voir quand il sera devant moi. On a pu discuter, on a pu le voir pas seulement aujourd’hui, mais depuis déjà mon arrivée. Il a 24 ans, à 21 ans, il jouait déjà au Chievo Verone, quelque chose comme ça. A ce moment-là, il n’était pas prêt pour nous rejoindre. Nous aussi, on a estimé qu’il n’avait pas encore le niveau. Je vous l’ai dit, ça ne suffit pas de lever la main et dire que je suis algérien, j’ai envie de rejoindre l’EN. C’est certes bien, mais il y a aussi le niveau. Pour Leris, on va voir ce qu’il va pouvoir nous apporter. Donc ce n’est pas un joueur qui va nous orienter vers un système », conclut-il.
S. M. A