Ça y est, l’Algérie peut se féliciter d’avoir un vrai stade de football, le stade Nelson-Mandella a tenu ses promesses, en accueillant avec brio son tout premier match international.

Le match Algérie-Ghana s’est, en effet, déroulé dans d’assez bonnes conditions, malgré le retard constaté au niveau de l’organisation, mais sur la pelouse notamment, le spectacle était grandiose entre Algériens et Ghanéens. Comme prévu, il n’y avait pas beaucoup de monde. Selon des chiffres officiels, il n’y avait pas plus de 3500 billets vendus, il faut dire que la plateforme tadkirati avait mis en vente quelque 10 000 places, une jauge limitée pour des raisons organisationnelles, il faut dire que tout n’était pas rose hier à Baraki, et les responsables le savaient, ils s’attendaient à ce que des imprévus se manifestent, d’où la jauge imposée.

Le système d’acheminement des supporters a été mis en place, on pouvait voir les bus du côté de Sidi Rzine ramener des dizaines de fans, ces derniers ont continué leur chemin à pied, vers l’accès nord, réservé aussi aux journalistes, la vérification a eu lieu assez rapidement, une société de gardiennage s’en est occupée, devant les regards bienveillants des agents de la Gendarmerie nationale, qui ont quadrillé le stade, mais pas que, puisqu’on les a retrouvés en force même à l’intérieur de l’enceinte.

Le parking laissé ouvert pour les medias était bien organisé, l’accès à la tribune de presse aussi, seul bémol, l’absence de signalisation, ces plaques qui montrent le chemin à parcourir pour atteindre cette tribune de presse à titre d’exemple.  La présence des jeunes bénévoles est visible, leur passivité aussi, on voit clairement qu’ils n’ont pas été bien formés, leur positionnement et leur utilité peuvent être améliorés d’ici vendredi, car, avec un public 12 ou 13 fois plus nombreux, leur rôle devrait être déterminant.

A l’intérieur du stade un des membres de la cellule de communication nous fait visiter la salle des conférences, un amphithéâtre agréable à contempler, la zone mixte à côté est prête à faire défiler les participants au prochain CHAN,  on se dirige au 3^e niveau, à la tribune de presse et c’est d’en haut qu’on a pu enfin voir la beauté de ce bijou, les haut-parleurs diffusent des chansons connues de tous, au grand bonheur des fans qui découvrent, pour leur plupart, l’ambiance dans un stade de football à l’européenne, fini les pistes d’athlétisme et les stades vastes, où les joueurs sont tellement loin, qu’on reconnaît difficilement l’identité du buteur.

Un vrai stade de foot

Les supporters qui étaient déjà sur place vers 15h00 n’arrêtaient pas de prendre des photos, que dire de la sélection du Ghana, qui venait d’arriver, leurs joueurs, ébahis par la beauté de l’infrastructure, ont tous actionné leurs caméras, pour immortaliser le moment, imités par Bougherra et ses joueurs quelques minutes plus tard.  Dans les gradins le public n’est pas nombreux, le plan des organisateurs a fonctionné, le match a pu commencer et prendre fin dans de bonnes conditions, même la sortie du stade était fluide, l’endroit où le bijou a été bâti, au centre de deux autoroutes, offre une belle fluidité à la sortie du stade, surtout lorsque le parking n’est pas rempli, en attendant le grand examen de vendredi prochain, ça sera complètement différent, les organisateurs le savent, ils promettent d’apporter les retouches qui manquaient hier, et essayer de satisfaire les présents, alors vivement ce coup d’envoi du CHAN, et le match face à la Libye, en attendant, le test-event a livré ses secrets, et le stade Nelson-Mandela, le bijou a enfin brillé, et ce n’est pas fini, ce n’était que le début.

S.M.A