Belmadi : « On n’a pas changé notre politique de travail »

Pour sa première conférence de presse en 2023, Djamel Belmadi a comme toujours répondu sans détours à toutes les questions des journalistes. Il focalisera son intervention sur les nouveaux venus, notamment Houssam Aouar sur lequel il repose ses espoirs pour apporter un grand plus à l’équipe nationale.

Il a en outre prévenu que le Niger n’est pas une équipe faible en taclant au passage un ancien international. Il est revenu sur sa relation avec l’ancien président de la FAF Kheiredine Zetchi et pas mal d’autres sujets. Appréciez !

 

« La sélection reste toujours ouverte »

En convoquant 6 nouvelles têtes dans son groupe, Djamel Belmadi a montré une réelle intention de secouer son équipe qui marquait le pas ces derniers temps. D’ailleurs, de nombreux observateurs attendaient avec impatience les choix de Belmadi pour rendre plus compétitive une équipe qui est sur le déclin. « Cette liste de joueurs est tant attendue. On me presse de la sortir à chaque fois. Vous les journalistes et moi n’avons pas les mêmes objectifs », précisera-t-il d’emblée. Pour étayer ses dires, Djamel Belmadi ajoutera : « Je ne calcule pas trop la durée de présence d’un joueur en EN, sa présence à la CAN 2019. En revanche, je cherche à chaque fois une homogénéité avec 4 ou 5 dates FIFA, il est important de trouver un juste équilibre. La sélection reste toujours ouverte, bien entendu il faut le mériter. Des joueurs arrivent, d’autres partent momentanément ou pas, seul l’avenir nous le dira. Nous ne sommes pas d’éternels satisfaits. Nous voulons toujours progresser. » Pour le projet de jeu, le coach national s’est expliqué : « Mon idée d’avoir certains joueurs n’est peut-être pas totalement aboutie. Certains pourraient nous aider dans ce sens. » En battant le rappel des binationaux, Belmadi révèle que cela fait 4 ans qu’il travaille dessus : « C’est un sujet sensible. Sans rentrer dans les détails, pour Aouar et Ait Nouri, on a entamé les discussions avec eux depuis quatre années. Je connais les raisons qui ont retardé leur décision de jouer avec l’Algérie. D’ailleurs, j’ai toujours affirmé qu’il était compliqué de les avoir en EN. Je n’ai pas besoin de clamer haut et fort le travail que nous avons fait. Ce sont 5 joueurs qui viennent, chacun a son histoire, ce sont des individus propres qui n’ont pas la même histoire. » Pour mieux réussir son coup, il dit qu’il n’a jamais souhaité ébruité ses contacts avec ces joueurs : « Certains préfèrent mettre au pilori les discussions, les joueurs devant le peuple qui est sensible à ce genre de sujet. Moi j’ai préféré la discrétion. Certains ont fait courir le bruit que moi, pourtant issu du même parcours qu’eux (il a été formé au PSG), j'allais les refuser. » Ravi de pouvoir compter des binationaux, Belmadi pense : « Pour Bouanani, Hadjam, Chaibi, ça va très vite. Dire que lorsqu’on a remporté la CAN 2019, ils avaient 15 ou 16 ans, leurs yeux s'illuminent comme des enfants ! »

 

« L’un des binationaux a reçu en même temps une convocation de la France »

En renouvelant progressivement son effectif avec la présence de 9 champions d’Afrique seulement, on assiste à l’avènement d’une nouvelle génération qui devrait prendre le relais de leurs illustres prédécesseurs. Cela n’est pas pourtant l’avis du driver national : « On prétend que c’est une nouvelle politique qui est entamée. Pour moi, c’est un mensonge. Ceux qui arrivent sont dans le même fonctionnement. On garde le même projet avec des objectifs identiques, on garde le même mode opératoire. C’est d’ailleurs le discours que j’ai tenu avec eux. Après, la FAF a pris les choses en main pour le côté administratif. Que ce soit Hadjam, Chaibi ou Bouanani, ce sont des jeunes très attachés à l’Algérie. » Illustration, un des binationaux a reçu une convocation pour cette date FIFA (Jaouen Hadjam) : « Un des nouveaux qu’on a convoqués pour ce stage a reçu, il y a quelques jours, une autre convocation des U23 et U20 de la Fédération française. C’est une première dans l’histoire du football algérien. Avant il y eut le regretté Ahmed Zitouni, Rachid Mekhloufi… qui ont fait la même chose. Cet élément a même exprimé sa désapprobation à son employeur. Il vient de montrer une réelle volonté de jouer pour l’Algérie. »

 

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