Mardi dernier a pris fin le délai de dépôt de candidatures pour l’organisation de la CAN 2027. L’Algérie a déposé son dossier la veille, c'est-à-dire lundi, c’était aussi le même jour du dépôt du dossier du Sénégal, l’invité surprise de cette bataille qui cache un grand mouvement dans les coulisses de la CAF.

C’est le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Abdoulaye Saydou Sow, qui a annoncé la nouvelle le même jour sur les ondes de la Radio futurs médias, qui a précisé que la délégation sénégalaise a été conduite par le directeur de la haute compétition, Léopard Germain Senghor.

C’est donc, contre toute attente, que le Sénégal s’est invité à cette course, à laquelle il n’était pourtant pas inscrit. La CAF avait annoncé, le 27 avril dernier, avoir reçu quatre déclarations de candidature à l’organisation de la CAN 2027. Les candidatures de l’Algérie, du Botswana et de l’Égypte se sont ajoutées à celle conjointe du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie, un délai a même été arrêté par la CAF pour l’émission de l’intérêt d’organisation le 5 avril lors de la réunion du Comex, ledit délai était fixé pour le jeudi 20 avril.

Comment le Sénégal a donc pu se frayer un chemin, hors délais, dans cette liste, une question qui intrigue la partie algérienne, puisque nous croyons savoir que l’arrivée du dossier sénégalais au Caire n’était pas du tout attendue par les responsables de la FAF, ils ne s’attendaient pas à ça, d’autant plus qu’il s’agit d’une candidature assez sérieuse, c’est même la plus sérieuse en compagnie de celle de l’Algérie, du moment que l’Egypte n’est apparemment pas passée à l’acte, alors que les dossiers du trio est-africain et du Botswana ne semblent pas en mesure de faire le poids.

Les interrogations algériennes sont plus que permises, car la chronologie laisse croire qu’il y a eu un mouvement avant l’arrivée de ce dossier, la CAF a annoncé les pays concernés par la course et n’a nullement communiqué l’entrée en lice du Sénégal, une attitude qui n’est pas pour plaire aux responsables algériens, qui ont déjà du mal à tout comprendre de ce qui se trame à leur insu dans les couloirs de la confédération, il faut dire que depuis 2017 l’Algérie est à l’ecart des affaires de la confédération et elle continue de l’être, elle croyait bien faire en acceptant les défis du CHAN et de la dernière CAN U17, mais cela reste très insuffisant, en attendant l’autre course pour l’entrée souhaitée au Comex, le 13 juillet, lors du congrès de la confédération à Cotonou, une autre bataille qu’il faudra attaquer avec prudence, car les parties souhaitant l’éviction de notre pays des postes stratégiques sont de plus en plus nombreux, cela est intervenu après l’épisode du mauvais accueil réservé à Senghor le président de la FSF à Alger lors de la dernière CAN U17, cela l’a peut-être incité à passer à l’acte, encouragé par une partie voulant coûte que coûte dépourvoir notre pays du pouvoir, de tout faire pour qu’il n’organise ni 2025 ni 2027, le tout en exploitant une lutte intestine qui ronge actuellement la CAF et son Comex, des divisions internes qui fragilisent l’actuel président et qui rend plus fort le clan qui tire actuellement les ficelles. 

Il est utile de noter que l’Algérie a été victime dans un passé très proche d’un rejet de candidature à cause d’un délai dépassé, il s’agit de la candidature d’Ould Zemirli, ancien membre du BF, pour, justement, ce poste tant convoité de membre du Comex, le dossier avait atterri sur le bureau de la CAF avec quelques heures de retard, suffisant pour l’annoncer hors course, ce qui n’a pas été le cas avec le Sénégal, du deux poids deux mesures flagrant, qui confirme que rien n’a changé depuis 6 ans.

Rappelons que la CAF doit à présent visiter les pays postulant pour cette organisation, la  tournée du bureau allemand est prévue du 1^er juin au 15 juillet, l’Algérie sera encore le seul pays avec 6 stades prêts, le nouveau venu sénégalais a soumissionné avec 1 nouveau stade, une maquette d’un autre stade et 4 autre stades à rénover.

S.M.A