La première mi-temps du match Algérie - Tunisie (1/1) a mis à nu les carences dans le jeu de notre équipe nationale, qui a été par moments bousculée par un adversaire qu’on a dominé et auquel on a donné une leçon de football sur son terrain fétiche de Radès il y a deux ans (0/2).
Ce mardi, les Tunisiens étaient-ils plus forts ou les nôtres étaient à côté de la plaque ? Après le match, tout le monde est tombé sur la défense qui n’est pas exempte de tout reproche sur l’action du but tunisien et le milieu de terrain, notamment le duo Bentaleb - Zerrouki qui n’a pas bien fonctionné. Mais un constat : que faisaient nos attaquants dans ce match ? Said Benrahma n’a toujours pas montré le visage qu’il affiche à West Ham, mais le problème est en pointe. Après la prestation mitigée d’Aymen Mahious dimanche à Douala et celle d’Andy Delort auparavant contre le Niger, on pensait qu’avec Islam Slimani ou Baghdad Bounedjah, les choses iraient mieux dans ce poste. Toutefois ni le premier nommé, ni l’attaquant d’Al Sadd n’ont représenté un danger pour la défense tunisienne. Où se situe le problème alors ? Pour les connaisseurs en football, le jeu développé par l’EN en est la cause. En effet, un attaquant de pointe a besoin de joueurs au milieu ou de latéraux qui savent jouer en profondeur, lui adresser des centres. Certes, sur cette action en 1re période, où Said Benrahma intelligemment, suite à un coup franc, glisse le ballon dans la surface à Riyad Mahrez qui centre au second poteau. Mais son ballon n’a pas trouvé preneur. D’ailleurs, le capitaine de l’EN ne manquera pas d’exprimer du geste sa désapprobation à Slimani qui n’a pas suivi l’action. C’était la seule action où réellement le recordman des meilleurs buteurs de l’histoire de l’EN a failli. Sinon, on peut dire qu’il était en manque de rythme vu qu’il n’a pas joué en club depuis fin avril. Même effets, mêmes causes pour sa doublure Baghdad Bounedjah. Toujours est-il qu'il est plus facile de critiquer les deux chevronnés attaquants de pointe après leur sortie ratée mardi soir à Annaba. Cependant, on aimerait bien les voir lorsque le coach national aura réussi à créer cette animation offensive qui fait défaut à son équipe. Résultat des courses, les premiers à en faire les frais de cette absence d’animation offensive sont les attaquants de pointe. Il est donc urgent de résoudre cet épineux problème, car l’EN ne peut toujours gagner ses matches par des exploits individuels, après avoir répliqué à ceux qui réclament un rajeunissement perpétuel de l’effectif. « En Algérie, il y a des gens qui réclament un changement de l’effectif à chaque date FIFA », peste Djamel Belmadi. En vérité, les Algériens ne réclament des changements de joueurs à chaque fois, ils recommandent tout simplement au coach national de revoir sa copie en corrigeant les lacunes décelées dans le jeu de son équipe et surtout de faire en sorte que, pour les prochaines sorties, l’équipe retrouve cette animation offensive qui lui fait défaut depuis un bon moment. Hélas, on n'arrive pas à ouvrir les yeux et toucher du doigt les vraies raisons du jeu pauvre que proposent les Verts.
- S.