4 ans plus tard, les retrouvailles, champions d’Afrique 2019 et champions d’Afrique 2021 se retrouvent ce soir au stade flambant neuf de Dakar pour un match costaud qui s’annonce tel un trophée des champions.

La rencontre Algérie-Sénégal attirera la grande foule, car le public sénégalais n’arrive pas à digérer la défaite de 2019, même le titre décroché au Cameroun n’a pas réussi à leur faire oublier la banderille de Bounedjah, aussi, ils considèrent que l’Algérie est devenue la bête noire de leur sélection A, d’où l’importance de mettre fin à cette suprématie, les objectifs des uns et des autres sont donc différents. En effet, si Le Sénégal s’arme d’un esprit revanchard la veille de cette joute amicale, et se concentre sur le résultat de la partie, l’EN, quant à elle, arrive à Dakar avec l’intention de passer à un révélateur, il faut dire que le Sénégal reste l’une des plus grosses nations du football en Afrique ces dernières années, si ce n’est la meilleure, malgré cela l’EN lui a damé le pion en Egypte et allumé une rivalité sportive intense entre les deux camps, elle a pris de l’ampleur à petit feu, car durant ces 4 dernières années les deux nations se sont évitées, avant de se mettre d’accord pour ce match-test 4 mois avant la CAN en Côte d’Ivoire, les 90 minutes vont donc être riches en enseignements pour Belmadi et Cissé.

Aït-Nouri

Quant à notre sélection, et après un match contre une équipe tanzanienne ultra-défensive, elle va retrouver le haut niveau, le jeu ouvert et les débats tactiques, certes le coach compte aligner un onze proche de celui de la CAN, celui que le coach a déjà en tête pour les prochaines rencontres officielles, mais comme il y a encore des absents, il y aura des éléments sous la loupe, l’exemple d’un Aït-Nouri fraîchement débarqué en sélection en est la parfaite illustration. Le pensionnaire de la Premier League est arrivé chez les Verts en mars, il s’est absenté en juin avant de revenir ce mois-ci, il a joué le Niger à Baraki et la Tanzanie à Annaba, il n’a donc pas encore été mis à rude épreuve, ça sera un examen pour lui dans un climat africain, une pelouse africaine et un adversaire coriace avec beaucoup de joueurs évoluant dans le haut niveau, il s’agira donc de voir sa capacité de réaction dans des conditions différentes, lui qui joue dans un poste où il y a une énorme concurrence, avec l’arrivée annoncée de Larouci et le retour possible de Hadjam.

Le milieu sous la loupe

Les matches contre la Tunisie et de la Tanzanie à Annaba ont montré beaucoup d’insuffisances au niveau du milieu de terrain, l’équilibre n’a pas été retrouvé, cela inquiète le coach. D’ailleurs, c’est dans ce cadre que le retour de Feghouli a été décidé.

Considéré comme le relais du coach sur la pelouse, Soso va refaire surface dans un cadre spécial. Belmadi aurait aimé disposer d’Aouar, Bentaleb et Bennacer pour composer le milieu tant espéré, mais il va devoir faire avec les moyens du bord, d’ailleurs on se demande sur quelle combinaison il va se pencher, même si le trio Feghouli-Kadri-Zerrouki a de fortes chances d’être titularisé, il a été testé à Constantine, et pourrait être la nouveauté de ce match. Il faut dire que durant ce stage, les échos parlent de beaucoup de discussions en aparté entre Soso et l’ancien joueur du PAC, le joueur de Fatih fait en sorte de le mettre en confiance pour assumer un rôle important, celui qu’occupait un Bennacer, de plus en plus proche de manquer la CAN ; le rendement de Kadri contre la Tanzanie a été jugé assez bon, et sera suivi de près ce soir, tout comme la défense, qui connaîtra le retour d’Atal, tandis que le suspense demeure entier en ce qui concerne l’axe où le trio Mandi-Tougaï- Bensebaïni est pressenti à jouer d’entrée.

S.M.A