Lorsque le nom de Sadi est revenu en force comme candidat à la présidence de la FAF, il y a plus d’un mois, certains supporters de l’EN ont tremblé, il faut dire que des idées reçues et véhiculées par des clans appartenant à d’anciens gestionnaires de la fédération ont laissé croire que Belmadi n’accepterait pas de travailler avec n’importe qui, surtout avec les gens proches de l’ancien président Mohamed Raouraoua.

D’après ces mêmes clans, le coach n’aurait pas de bonnes relations avec eux, des idées qui sont revenues aux devants de la scène et ont créé comme un climat de terreur durant tout le processus électoral, et plus les jours passaient, plus l’on comprenait que le choc tant attendu allait venir, car les candidats n’ont pas résisté devant la volonté des pouvoirs publics de booster le jeune candidat, le face-à-face tant redouté ne pouvait plus être évité. Près d’un mois plus tard, le jour J est arrivé, Sadi a été élu, il a même reçu le soutien du chef de l’Etat, et a entamé ses travaux d’Hercule, avec une liste de priorités, parmi elles, mettre l’EN et son sélectionneur à l’aise. Sadi a insisté sur ce point, il a évité toute polémique avec le coach national, mieux encore il lui a tendu la main et a débuté les visites des stades censés accueillir les Verts et leurs matches.  Aidé par le soutien du président de la Républiqie, le nouveau boss de la FAF a même eu une discussion téléphonique avec Belmadi, ce dernier en a profité pour briser la glace, félicitant l’heureux élu, avant que les deux hommes ne se donnent rendez-vous pour aujourd’hui, le 7 octobre, à Dely Ibrahim, au siège de la FAF, un fait inhabituel pour une rencontre entre les deux boss, celui de la FAF et celui de l’EN, étant donné que jusque-là les présidents qui se sont succédé à la tête de la FAF ont toujours rencontré Belmadi à Sidi Moussa la grande maison de la sélection. ‘’Il n’est pas le président de l’EN’’, cette déclaration de Belmadi avait mis son grain de sel dans le climat de psychose qui a régné au courant de la course vers Dely Ibrahim, le jeune président n’a pas dit l’inverse mais il a affirmé qu’il restera derrière la sélection en lui facilitant la tâche d’abord pour sa CAN qui arrive dans moins de 100 jours, mais surtout lors de sa campagne pour les éliminatoires de la Coupe du monde de 2026, un rendez-vous que l’Algérie ne peut pas manquer. La réplique de Sadi a été entendue par un Belmadi plus concentré sur son travail et sur la liste du stage de ce mois, il n’y a plus de place aux querelles, place au travail et à la collaboration. On sait tous que Belmadi aimait bien les échanges avec Zetchi qui partageait beaucoup de choses avec le coach dont l’amour du détail dans le football, ça ne va pas être le cas avec Sadi, plus porté vers la gestion administrative, mais la rencontre qui aura lieu aujourd’hui va permettre aux deux ‘’boss’’ de préparer des feuilles de route, à court, à moyen et à long terme, l’organisation autour de l’EN va changer. Sadi qui en sait déjà des choses, lui qui a déjà été manager de la sélection pendant des années, pourrait proposer la réactivation de ce poste, avec la nomination d’une personne capable de jouer le trait d’union entre les deux ‘’boss’’, un poste abandonné depuis l’éviction d’Amine Labdi au lendemain d’une CAN catastrophique et d’un départ précipité des joueurs de Douala. Les idées reçues prendront fin aujourd’hui avec la rencontre programmée, et les résultats de cette rencontre vont commencer à être visibles très prochainement, l’EN a été abandonnée ces derniers mois, en témoigne ce qui s’est passé le mois dernier à cause de l’indisponibilité des terrains. Sadi va rassurer le coach et va lui réitérer son intention de multiplier par deux les moyens déjà mis à la disposition de l’EN, comme il l’a déjà déclaré, malgré les difficultés financières qui entravent le chemin de l’instance fédérale. Le sujet du renforcement de la sélection d’une manière continuelle avec les jeunes produits des championnats européens devrait lui aussi être traité, l’opération sera plus fluide grâce à l’introduction d’Abdelhalim Haimour dans l’organigramme en tant que responsable de détection des jeunes talents outre-mer, cela ne peut qu’ouvrir des horizons pour la sélection, surtout après la prochaine CAN, où le renouvellement et le rajeunissement de l’effectif vont reprendre, c’est dire que la journée d’aujourd’hui est semblable à une renaissance de la sélection, au grand bonheur de Belmadi qui pourra se concentrer pleinement sur sa mission.

1. M. A.