Le héros de Munich qui a offert en 1993 la Ligue des champions à l’Olympique de Marseille est présent ici en Côte d’Ivoire qui est son pays d’origine. Croisé dans le hall de l’hôtel Sofitel d’Abidjan, Basile s’est dit peiné de la sortie prématurée de l’Algérie du tournoi.
L’Algérie qui faisait partie avant la CAN des grands favoris pour la victoire finale est éliminée dès le 1er tour, votre sentiment ?
C’est le football ! L’Algérie est le berceau du football en Afrique. Pour moi, j’ai été surpris mais en même temps, la réalité c’est sur le terrain. J’espère que l’Algérie va se reprendre. C’est dommage, il y a beaucoup de très, très bons joueurs en Algérie. J’espère que votre sélection va à nouveau rebondir et faire partie des grands en Afrique.
Souvent dans le football quand les résultats ne suivent pas, l’entraineur est le premier fusible qui saute. Qu’en pensez-vous ?
Ah oui ! C’est dans tous les clubs, même les équipes nationales. Moi, ce que je suggère, il faut que les dirigeants du football algérien se concertent entre eux, afin de toucher du doigt le mal qui range l’équipe nationale et repartir après sur des bases solides. Autrement dit, il ne faut jamais prendre des décisions, faire des choix à la hâte afin de ne pas se tromper.
Malgré ses derniers échecs, Djamel Belmadi est devenu un cas qui divise l’Algérie du football. Certains réclament immédiatement son départ, d’autres en revanche souhaitent qu’on lui donne une autre chance. Peut-on connaitre votre avis ?
C’est la vie des entraineurs, ce n’est pas facile pour lui (Belmadi), moi, je le connais bien, c’est un passionné, on n’a pas souvent des gens comme ça à la tête d’une équipe nationale, mais je pense qu’il a donné le maximum qu’il a pu. Maintenant, c’est aux dirigeants algériens de savoir ce qu’ils veulent, c'est-à-dire continuer avec Belmadi ou pas.
En revanche, nombreux ceux qui considèrent qu’il serait en fin de cycle. Peut-on connaitre votre point de vue ?
On n’est jamais en fin de cycle, on l’a vu avec Didier Deschamps, il est au moins dix ans à la tête de l’équipe de France. Néanmoins, on peut s’appuyer sur les statistiques de Belmadi, mais je le répète, c’est quelqu’un de passionné, qui aime son métier. Malheureusement, ces derniers temps, ça n’a pas marché pour lui. C’est aux dirigeants du football algérien de savoir leur choix, pas aux gens de l’extérieur.
Quel est, d’après vous, le profil idéal du futur entraineur ?
De l’extérieur, c’est très difficile pour moi de pouvoir bien analyser. Par contre, je dirais qu’il ne faut jamais partir sur l’émotion, il faut faire très attention.
Mahrez la star de l’équipe d’Algérie est aussi contesté par la rue et la presse algérienne après sa modeste CAN. Ces critiques sont-elles fondées, selon vous ?
Vous savez, cela arrive à toutes les stars, même Maradona, Platini ou Messi, ils ont eu des moments creux. Mahrez reste pour moi un très, très, grand joueur. Dans cette CAN, cela ne s’est pas bien passé pour lui, ça arrive à tous les grands joueurs. Même à moi aussi, ça m’est arrivé de ne pas faire de bons matches.
- S.