EN : La rue affiche son inquiétude

L’EN a réussi à éviter le piège ougandais en revenant avec 3 précieux points qui lui ont permis de garder la tête du classement et mener les débats dans le groupe G des éliminatoires de la Coupe du monde.

Les Verts sont revenus de loin, car la première mi-temps des camarades de Bentaleb a été catastrophique. Ni jeu, ni maîtrise techniqueet  ni tactique, les joueurs notamment ceux du milieu du terrain ont donné l’impression de jouer chacun comme bon lui semble, une désorganisation qui a fait perdre à un Bennacer, pourtant maître à jouer de cette équipe et du Milan AC, tout son savoir-faire. Le public a eu du mal à comprendre ce qui se passait avant la 2e période où l’équipe s’est rattrapée et réussi un retour salvateur. Après le coup de sifflet final, l’heure était aux bilans. Les specialistes comme les simples supporters ont soufflé un grand ouf de soulagement, car l’équipe nationale était toute proche de la débâcle, rien n’indiquait que la défaite contre la Guinée était un accident de parcours, car le rendement ne s’est pas amélioré, même Petkovic l’a reconnu en évoquant la première période de son équipe. A vrai dire, le Bosniaque n’a pas réussi sa lecture ni son analyse du premier match. Il a misé sur un onze fébrile, ce qui explique cette première période morose, la titularisation de Benrahma, le choix des défenseurs, y compris les latéraux, le schéma qui a freiné le trio du milieu, rien n’a été fait dans les règles de l’art. Les doigts accusateurs se dirigent vers le staff où Petkovic semble encore patauger dans un effectif qu’il n’arrive pas à cerner. Est-il mal conseillé ? En tout cas Neghiz affirme qu’il échange avec le coach mais la décision finale revient toujours à l’ancien entraîneur de la Lazio qui semble perdu malgré 4 mois passés à la tête de la sélection. Cela explique les craintes et les inquiétudes visibles sur les réactions des supporters. Pour ces derniers, cette victoire n’augure pas de belles choses, pire encore, ils pensent que Petkovic n’est pas l’homme de la situation, au vu du nombre d’erreurs qu’il est en train de commettre et des difficultés à dominer des adversaires pas si forts que ça. L’Ouganda a réussi à tenir la dragée haute aux Verts pendant une bonne période dans ce 2e match, cette équipe pouvait même enfoncer le clou en marquant un 2e but si le très gentil arbitre beninois avait sifflé la faute commise par Atal sur un tacle sur un joueur ougandais dans la surface, ça aurait vite fait 2-0 et l’EN se serait retrouvée très en retard. Pourtant, l’équipe drivée par Paul Put, n’était pas cet adversaire redoutable qui pouvait nous poser des problèmes, et la preuve c’est ce retour salvateur de l’EN malgré le doute et l’approximation dans le jeu. Autrement dit, l’EN a eu beaucoup de chance face à un adversaire moyen pour ne pas dire faible. Les propos de Petkovic qui encensait l’adversaire n’étaient pas plus qu’un langage diplomatique, qui cache beaucoup de prières et de douaâs de n’avoir pas perdu cette partie. Le premier adversaire de l’EN en ce mois de juin, la sélection de Guinée, n’était lui aussi pas ce gros morceau redouté qu’aurait été un Sénégal ou une sélection du Cameroun avec ses joueurs pros et ses gabarits impressionnants qui ne nous réussissent pas souvent, le Syli a chuté au Maroc contre des Mozambicains qui auraient pu marquer 5 ou 6 buts, ils ont très vite levé le voile sur le vrai niveau d’une équipe guinéenne qui a juste profité de nos faiblesses sans briller. C’est dire que durant ce stage de juin, l’EN est passée complètement à côté de ses matches, un constat inquiétant qui fait redouter le pire. Elle aura le temps nécessaire pour se rattraper grâce à l’interruption prévue de ces éliminatoires jusqu’à mars 2025, mais il faudra vite remettre de l’ordre si on ne veut pas que les éliminatoires de la CAN 2025 se transforment en cauchemar.

S.M.A

 

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