Pour le 2e stage de suite des Verts sous les commandes de Vladimir Petkovic, un problème au niveau des latéraux s’est manifesté. Cela oblige le staff technique à l’inscrire dans sa liste des priorités.
Si en mars dernier la panne a été enregistrée sur le côté droit, en présence d’un Atal encore perturbé par ce qu’il venait d’endurer en club et son transfert un peu forcé vers la Turque, au moment où Aït-Nouri s’est plutôt bien comporté surtout lorsqu’il obtient la liberté sur son couloir gauche. 3 mois après, la donne a changé vers le négatif et aucune amélioration n’a été enregistrée, certains pensent même que c’est l’une des raisons du malaise qui a secoué l’attaque, incapable d’être dangereuse pendant les 3 premières mi-temps de la dernière fenêtre de juin.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps on présentait le duo de latéraux comme l’un des meilleurs des équipes africaines actuellement. Atal n’est plus à présenter, alors qu’Aït-Nouri excelle dans des rôles multiples dans le championnat anglais, certes le premier cité a traversé des moments de doute, à cause de ses soucis en justice avec son ancien club français, mais il s’est vite remis dans le bain de la compétition, sans briller mais en retrouvant assez de temps de jeu. Les stats sont donc intéressantes en club, mais en sélection, Petkovic a eu droit à un fantôme, les prestations du pensionnaire de Wolverhampton ont été médiocres, il n’a ni bien défendu ni créé le surnombre en attaque et ce durant les 2 rencontres, et aussi étrange que cela puisse paraître ; même Atal sur qui on misait n’a pas réussi sa mission, cela pointe du doigt le coach de l’EN et remet en question ses choix tactiques très discutables.
Hier, on vous faisait part du doute qui s’est installé dans les rangs des supporters, et parmi les raisons de ce doute, cette baisse de régime inquiétante du duo en question. Les deux joueurs ont peiné à atteindre leur niveau qu’on leur connaît, et c’est tout une attaque qui s’est arrêtée, la faute peut-être à des conditions de jeu défavorables, car très vite les observateurs ont remarqué qu’Atal et Aït-Nouri ne jouaient pas dans l’endroit permettant leur éclosion, freinés par des restrictions défensives alors que tout le monde sait qu’ils sont plus entreprenants dans le secteur offensif, d’aucuns pensent que le 4-3-3 dans toutes ses formes que Petkovic est en train de tester ne leur va pas bien. Le Bosniaque les considère toujours comme défenseurs à part entière, alors qu’ils ont toutes les qualités et les orientations tactiques pour jouer dans la 2e moitié du terrain. En résumé, leur incorporation dans des postes offensifs pourrait être la solution tant recherchée par le sélectionneur, mais cela passe par un remaniement tactique important, un passage à une défense à 3 axiaux qui donnera plus de liberté à un Atal ou un Aït-Nouri pour prendre leurs responsabilités en attaque et assumer leur vrai rôle de pistons. Le chantier impliquera aussi un travail de cohésion avec les ailiers, car, comme on l’a vu contre la Guinée, quand Atal et Aït-Nouri n’étaient pas dans leur jour, même Benzia et Benrahma ne l’étaient pas forcément, idem pour les milieux alignés dans ce match. Cela laisse croire que cette panne générale était due à une éventuelle fatigue des deux latéraux, qui s’est répercutée négativement sur le jeu. La fin de saison a fait son effet sur pas mal de joueurs, cela pourrait être la raison de ce déclin inattendu des deux joueurs, et lorsqu’on sait aussi qu’ils n’ont pas de concurrents de grand niveau, capables d’assumer en même temps les tâches défensives et offensives, on se retrouve devant un cas délicat, que Petkovic va devoir solutionner. L’apport d’un Hadjam et à un degré moindre de Guitoun n’a pas été bon. Si le staff compte continuer à faire confiance à Atal et Aït-Nouri, il va devoir revoir ses choix tactiques, un passage à un 3-4-3 s’annonce comme la solution la plus plausible, surtout pour faire face aux difficultés défensives de l’axe lors du dernier stage, affaire à suivre.
S.M.A