Sadi : «Les séquelles de la CAN 2023 sont encore là»

C’est de Tunis, où il a pris part à la réunion mensuelle du comité exécutif de l’UNAF, que le président de la FAF Walid Sadi a fait un premier bilan de la saison sportive 2023-2024, qui s’est achevée cette semaine avec le déroulement de la dernière journée du championnat et le dernier stage des Verts, en attendant la programmation de la finale de la coupe d’Algérie.

S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Sadi a axé son discours essentiellement sur l’équipe nationale et le scénario hitchcockien qu’elle vient de vivre en une semaine. Sadi decortique la prestation de l’EN, se felicite de la reaction en Ouganda et pense que les séquelles de la CAN ratée de l’EN de Belmadi sont derrière ce doute. «On aurait aimé avoir les 6 points car nos attentes sont énormes, la contre-performance contre la Guinée a surpris plus d’un, que ce soit sur le plan du jeu ou du résultat. La défaite a fait très mal mais ça fait partie du jeu, mais l’essentiel c’est d’avoir réagi et d’avoir tiré les leçons», a-t-il déclaré et de préciser : «Les séquelles de la dernière CAN étaient toujours là chez les joueurs, il faut un gros travail sur le plan psychologique. Petkovic a joué son premier match officiel, pas facile d’inculquer sa vision du football aux joueurs en si peu de temps. Quant au 2e match, le staff a fait un gros travail, il y avait une volonté, surtout en 2e période et le chemin est encore long.»

 

«Si Amoura et Bounedjah…»

Sadi rappelle que les stages de juin et septembre sont les plus compliqués de tous pour les entraîneurs. «C’est connu, les stages de juin et septembre sont les plus difficiles. Pour revenir à la Guinée, si Bounedjah et Amoura avaient mis dedans leurs occasions, on aurait un autre discours aujourd’hui.»

 

«Voilà comment Petkovic a réussi en Suisse»

«Les connaisseurs savent que 4 matches et 2 stages ne peuvent en aucun cas être une référence pour juger un coach qui est venu rebâtir une équipe rongée par le doute. Quant à Petkovic, il a coaché la Suisse pendant 88 matches et n’a réussi sa mission qu’avec la stabilité. Il a besoin de soutien, il faut critiquer dans le bon sens.»

 

«Il a gagné la mi-temps des entraîneurs»

Le président retient la bonne 2e mi-temps contre l’Ouganda. Il pense que l’amélioration ressentie dans le jeu est la preuve que le coach y a mis sa touche. «On dit que la 2e mi-temps est celle du coach, et celle-ci a été réussie. Quant à Neghiz, il est là, il fait son travail, il s’entend bien avec le coach et son staff», dira-t-il de l’adjoint local qui a été sévèrement critiqué par les spécialistes qui lui reprochent de n’avoir pas donné les conseils idoines au Bosniaque.

 

«Le coach est libre dans ses choix»

Invité à commenter l’absence de Mahrez et Belaïli, Sadi réaffirme qu’il s’agissait d’un malentendu, il encense Mahrez, mais préfère se retirer du débat et laisser cela aux techniciens. «On a un coach, on fait confiance à ses choix. L’affaire Mahrez et Belaïli est un malentendu, il  n’y a pas d’affaire dans ce sens. Le coach les suit et il est libre dans ses choix. On ne le jugera que pour ses résultats, Mahrez fait partie des meilleurs joueurs de l’histoire du pays, le coach compte sur lui. Ils vont se voir, certains créent des problemes, tout est ok. L’ambiance est familiale, le coach s’entend avec tout le monde, mais ça nous dépasse en tant que fédération.»

 

«On n’attend de cadeau de personne»

«L’EN partage la première place avec le Mozambique et on est premiers. Mathématiquement, c’est ça, mais sur le terrain on n’attend de cadeau de personne. Il faut qu’on gagne nos matches, surtout chez nous, pour éviter la calculette.»

 

«Fier car la DTN a relancé le Collège technique»

«La DTN n’est pas les sélections de jeunes seulement, certes ça en fait partie mais il y a aussi la formation, la politique. Il faut une stabilité, car la formation a besoin de temps, pour la sélection aussi, il faut se frotter avec  les sélections africaines, jouer un max de matches. Pour monter une sélection, la DTN a relancé le Collège technique, et on en est fiers, il renferme des noms lourds, et aujourd’hui c’est devenu un repère pour des orientations, les fruits seront utiles et positifs prochainement.»

 

«Les jeunes arbitres, c’est notre grande satisfaction»

Sadi se félicite d’une manière générale des conditions de déroulement du championnat, il évite d’évoquer la violence dans les stades mais parle de l’arbitrage et de la VAR. «La programmation a été réussie, ça a été l’un des points faibles des dernières années. Malgré tous les arrêts qu’il y a eus, tout s’est bien passé. Quant à l’arbitrage, il n’y a aucun championnat au monde où il n y a pas de soucis d’arbitrage. Je pense qu’on a accusé un grand retard par rapport à l’utilisation de la VAR, même si plusieurs pays au monde sont en train de demander l’annulation de la technologie, mais cela ne veut pas dire que je suis en train de défendre les arbitres fautifs, mais on tâche à diminuer les fautes. Le positif, c’est d’avoir intégré des jeunes et des femmes. La saison prochaine, incha Allah, ça sera meilleur.»

 

«Je suis convaincu qu’on va atteindre nos objectifs»

Sadi affiche son optimisme, il pense pouvoir atteindre son but. Il évoque les tentatives de déstabilisation qu’il subit. «J’ai la conviction qu’on va atteindre les objectifs qu’on a tracés, on va y arriver. La critique fait partie du football, nous l’acceptons, mais il y a une pression négative de la part d’un groupe, très connu. Il a tout fait pour semer le doute au sein de l’équipe, mais on sait les éviter», conclut-il

S.M.A

 

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