EN : Le pari réussi de Petkovic

L’EN a réussi à maintenir le cap, réalisant l’exploit de se qualifier à une journée de la fin des éliminatoires de la CAN. Cette qualification décrochée en octobre ouvre au coach la possibilité de continuer ses manœuvres, de voir d’autres joueurs et d’en essayer d’autres.

Il faut dire que le but était depuis le début d’essayer une rénovation de l’effectif tout en ne perdant pas des yeux l’objectif principal. Et après 4 journées, on peut dire que Petkovic a réussi son pari. «Je viens de dire aux joueurs dans les vestiaire que le plus important, c’est le groupe. Ce n’est pas un joueur, c’est le groupe qui fait la différence. Et pour nous, on a la chance d’avoir beaucoup de choix», a déclaré Petkovic en conférence d’après-match. Le Bosniaque répondait à une question relative à la mise sur le banc de Mahrez lors de ce match de la 4e journée, var personne ne s’y attendait, même si cela s’imposait de plus en plus surtout après la piètre prestation du Ahlaoui à Annaba. Petkovic se félicite d’avoir franchi le pas, et c’est justement cette présence soulignée de solutions de rechange qui a amené le sélectionneur à oser avec un train en marche.

Contingent élargi, concurrence allumée

Petkovic continue donc sa purge. Il essaye de renouveler son effectif tout en gagnant des matches. Après avoir lancé à Annaba le jeune Maza et Guendouz, cette fois c’est Radouani qui a fait ses grands débuts. Avant cela, face au Libéria, c’est Sayoud qui avait fait son baptême du feu en compagnie de Farsi. C’était le cas lors des précédentes dates, avec Kendouci et Bakrar et la série de retours gagnants comme celui de Benzia, ça n’a pas toujours été concluant, mais Petkovic a pu voir de près la capacité de tout un chacun à adhérer à sa méthode de travail, d’épouser l’ambiance au sein du groupe, car, comme il l’a déclaré récemment au CTN, le rendement n’est pas tout, la capacité de vivre avec un groupe déjà formé est cruciale aussi. La méthode Petkovic est donc claire, on se base sur un groupe et on essaye d’injecter des éléments en cours de route. Et ce qui est frappant, c’est que le coach, contrairement à son prédécesseur, ne lance pas forcément ses nouveaux dans d’excellentes conditions. Le cas Farsi, titularisé à Monrovia sur du synthétique en est la parfaite illustration. Il préfère donc mettre ses joueurs dans certaines conditions histoire de voir leurs capacités à résister au climat, aux surfaces de jeu difficiles. Il garde toutefois la main pour ce qui est des conditions tactiques, il essaye toujours de mettre le joueur dans la position où il souhaite évoluer, on l’a vu encore avec Farsi, ce joueur est devenu le modèle à analyser pour comprendre le mode de fonctionnement du coach. Il l’a aligné dans son poste de prédilection comme piston, ce qui l’a aidé à donner le maximum. «Content d’avoir gagné les 4 matches en changeant plusieurs joueurs, comme ça, j’élargis le contingent qui est à notre disposition et donner plus de chance à tout le monde. L’objectif, c’est de pousser la concurrence à l’intérieur du groupe, elle nous aidera à atteindre des résultats intéressants», a-t-il expliqué. Le chiffre avancé récemment de 39 à 40 joueurs ciblés est en train de prendre forme. Le groupe est étoffé, mais il va progressivement être dégraissé, car en plus du rajeunissement, il y a cette envie pressante de rompre avec le passé douloureux de la dernière CAN. L’EN aura encore au moins 12 rencontres pour faire peau neuve et aller au Maroc en conquérante.

S.M.A

  

 

 

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