Après avoir été le sujet numéro 1 des médias, la veille du début du stage d’octobre, Chaibi sera peut-être le grand bénéficiaire du prochain regroupement de l’EN en faisant son come-back en sélection.
Sanctionné une première fois en juin après son mauvais comportement en mars, le joueur s’est vu infliger une autre sanction en septembre, après avoir mal digéré la sentence prononcée contre lui en juin et ce n’est pas tout, au moment où il allait être grâcié en octobre, il s’est illustré par son refus indirect de remplacer Boudaoui, blessé, avant le début du stage du mois dernier, ce qui lui a couté une autre mise à l’écart. Il s’agit d’un long feuilleton infligé au malheureux Chaibi qui ne devait pas être jugé pour sa première erreur de jeunesse commise en mars, d’où la réaction quelque peu brutale des médias et du grand public de l’EN.
Soutenu dans ses œuvres par la FAF, Petkovic ne s’en est pas privé, il s’est entêté et au lieu de crever l’abcès et dire les 4 vérités, qui auraient baissé sensiblement la tension, il a prôné la politique de l’autruche. «Farès Chaibi est un joueur très intéressant, mais pour le moment, il cherche encore sa place sur le terrain avec Frankfurt. Il n’est pas attaquant, car il n’est pas assez décisif, et il n’est pas non plus milieu de terrain car il ne montre pas les qualités attendues pour cette position», s’est-il expliqué. Les médias en rajoutent une couche à Annaba, il leur répond : «il pourrait sans doute être important pour l’équipe nationale, mais pour le moment, je choisis les meilleurs». Des versions contradictoires qui enfoncent le sélectionneur, lequel avait la possibilité de gagner le cœur de la galerie en étant plus franc et plus direct, d’autant que jusqu’à présent, les résultats plaident largement en sa faveur, mais il a choisi la politique du déni.
La veille d’un autre stage, le dernier de cette année 2025 et des éliminatoires de la CAN Maroc 2025, le dossier Chaibi, encore en suspens, va refaire surface, mais on annonce une accalmie pour novembre. Le joueur a en effet changé son comportement. Pendant le dernier stage de l’équipe algérienne, il a montré son soutien à ses coéquipiers en publiant une photo sur les réseaux sociaux où il suivait le match entre l’Algérie et le Togo, souhaitant publiquement la victoire de son pays. Ce geste, absent lors des précédents rassemblements, a été perçu comme une volonté claire de la part de l’ex-Toulousain de retrouver les Fennecs et comme Bennacer est out pour ce prochain stage et vu le constat alarmant au milieu, Petkovic semble vouloir passer l’éponge sur les sautes d’humeur de son joueur et compte enfin le convoquer. A-t-il trouvé pour lui un miracle qui le rendrait efficace en attaque et au milieu ou compte-t-il en faire un défenseur central ? Sachant qu’il y a quelques jours, il trouvait sa polyvalence pas intéressante du tout.
Le cas Chaibi doit servir de leçon de communication pour Petkovic, qui au- delà de sa grande maitrise des changements tactiques lors des 2e périodes des rencontres, doit aussi savoir dire plus de verités, tout en restant lui-même, c'est-à-dire peu bavard. Le talent de Chaibi confirmé par son coach à Francfort et par son ancien entraineur à Toulouse, va bientôt se révéler au grand public sous le maillot des Verts. Petkovic n’aura dès lors qu’à reconnaitre son tort.
Moralité : un écart disciplinaire ne doit en aucun cas être lié au football car la vérité finit toujours pas se savoir, Petkovic ne semble pas trop s’en soucier, car les résultats sont pour le moment là, il devrait plus penser aux passages à vide, s’il veut bénéficier du soutien inconditionnel des médias et de la galerie et sortir indemne d’une éventuelle secousse.
- M. A.