Dans un long entretien accordé au journal français, L’Equipe, l’international algérien, Ryad Boudebouz, s’est exprimé sur sa saison avec Montpellier et sur son départ lors du prochain mercato.
Alors que son départ ne fait pratiquement plus aucun doute, Ryad Boudebouz s’exprime une nouvelle fois sur son avenir : «J’ai un bon de sortie, mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Aujourd’hui, je ne me dis pas : il faut que je parte. Quoi qu’il arrive, je garde le sourire. Pour l’instant, dans ma tête, il est juste hors de question que je parte en laissant le club en L 2. À Montpellier comme à Bastia, les gens ont toujours tout fait pour que je sois au top. J’ai envie de leur rendre ça, qu’ils gardent une bonne image de moi. Le jour où je partirai, ça me fera bizarre», a déclaré Ryad avant de continuer sur son désir de rejoindre un grand club : «Moi, j’ai envie d’aller dans un club où ça joue au ballon, comme c’est le cas aujourd’hui à Montpellier avec M. Gasset. Après, tous les joueurs sont des rêveurs : on a tous envie de jouer là-haut. On verra bien. Si, à la fin de ma carrière, j’ai un regret, ce sera de ne pas être allé là où j’aurais pu. Je sais que je n’ai pas encore tout montré. J’ai envie d’exploser totalement.»
«J’ai appris à être méfiant»
Alors que l’on parle de grands clubs qui seraient intéressés par ses services, l’international algérien préfère rester méfiant pour le moment : «Déjà, on verra si un gros club se présente. Le foot est parfois bizarre : vous pouvez réaliser une grosse saison et, à l’arrivée, vous êtes déçu parce que les clubs que vous espérez ne viennent pas. Plus jeune, on m’a vendu du rêve, ça m’a servi d’expérience, j’ai appris à être méfiant. C’est un milieu où il y a beaucoup de beaux parleurs. Tant qu’il n’y a rien de concret...», a déclaré Boudebouz avant de continuer : «En tout cas, je ne néglige rien, même pas la Ligue 1.» La saison passée l’international algérien était proche d’un départ et des clubs tels que Trabzonspor, Celta Vigo ou encore la Lazio Rome le voulaient. Cette fois, le milieu de terrain des Verts veut viser plus haut et compte jouer pour un meilleur club.
«Pour un milieu de terrain, ce n’est pas mal ce que j’ai accompli»
Ryad Boudebouz accomplit la meilleure saison depuis le début de sa carrière. Cette année, il est au top de sa forme, il a réussi à inscrire onze buts et délivré huit passes décisives : «C’est le fruit de beaucoup de travail d’autant que j’ai été absent un mois et demi. Pour un milieu de terrain, ce n’est vraiment pas mal mais je sais aussi que je peux faire mieux. Je peux aller encore plus haut. Je ne suis pas quelqu’un qui se contente de ce qu’il a, je ne me mets pas de limite. J’ai envie de continuer à me lâcher, d’être efficace pour le collectif, de me faire plaisir», a déclaré Ryad tout en continuant : «Dans ma tête, même si je ne l’avais pas dit, je m’étais fixé au moins dix buts. Quand je regarde mes matches, je me dis que j’aurais pu en mettre encore plus. Il y a encore des situations où je peux frapper et je ne le fais pas.»
«Cette saison, j’ai réussi à allier efficacité et esthétisme»
L’international algérien a ensuite répondu à la question de si c’était compliqué pour lui de privilégier l’efficacité à l’esthétisme : «Depuis le début de ma carrière, c’est l’image que les gens ont de moi : celle d’un joueur qui préfère les beaux gestes. Mais je vous rassure : marquer et faire marquer, j’ai toujours aimé ça. Cette saison, je pense avoir réussi à allier les deux. C’est encore le mieux.»
«C’est la saison où je me retrouve le mieux»
Ryad Boudebouz est conscient que cette saison est la meilleure de sa carrière : «En termes de plaisir, c’est la saison où je me retrouve le mieux. Je finis les matchs vraiment lessivés, je me lâche. Tout au long de ma carrière, il y a eu beaucoup d’attente autour de moi. J’entendais des “On veut, on veut”, des “On attend ça de toi”, et au final je ne jouais pas comme j’avais envie de le faire. Je m’étais mis des barrières. Maintenant, je n’écoute plus que mes proches. J’ai compris qu’on ne pouvait pas plaire à tout le monde.»
M. K.