Le défenseur de l’EN Djamel Benlamri a explosé avant-hier soir en balançant des vérités, et ce, à travers des messages postés sur son compte Instagram.
Alors que le championnat saoudien est encore à l’arrêt, Benlamri veut apparemment en finir très tôt ; il a préféré se taire durant les trois derniers mois quand il était en pleine période de convalescence, avant son retour aux affaires. Une fois avoir repris, contre toute attente, il a démenti toutes les rumeurs l’annonçant en conflit avec la direction d’Al Baltane. Une sortie médiatique qui a étonné plus d’un d’autant que tout portait à croire que le joueur ne se sentait pas bien au Shabab et qu’il était plus proche de la porte de sortie ; le temps a fini par tout dévoiler.
«J’ai voyagé pour me soigner et j’ai payé de ma poche»
Avant-hier soir, Benlamri a décidé de tout dévoiler, dire ce qu’il avait envie de dire depuis quelques mois, et ce, sur Instagram à travers des stories où il a raconté ses mésaventures avec la direction de Khaled Al Baltane. Le roc algérien accuse ce dernier de lui mener la vie dure : «Imaginez un joueur professionnel qui voyage pour se soigner avec son propre argent et auquel on demande de payer de sa poche et de ramener des factures», a-t-il raconté en guise d’introduction, histoire de mettre ses fans dans le décor du manque de confiance que lui exprime son club. Les deux mois d’absence des terrains ont, paraît-il, donné quelques certitudes à Benlamri.
« Pour eux, ma convalescence est une absence irrégulière »
Benlamri n’a visiblement pas touché ses derniers salaires, son club considère qu’il était en absence irrégulière, alors qu’il était en période de convalescence : «Imaginez, la période de ma convalescence quand je me soignais est considérée comme une absence irrégulière», dira-t-il avec beaucoup d’étonnement.
«On m’a dit : reviens, joue la coupe arabe puis pars»
Benlamri soignait sa blessure à la cheville ; vu que la direction ne l’a pas pris en charge, il aurait refusé de rentrer. Comme les résultats de son team en son absence étaient catastrophiques, on a à nouveau songé à lui pour sauver les meubles. C’est ainsi qu’on lui aurait demandé de rentrer pour la suite du championnat et de prendre part à la coupe arabe avec la promesse de le laisser partir la saison prochaine : «Reviens et termine la coupe arabe, après l’année prochaine tu peux partir.»
«On veut m’imposer un agent pour me transférer »
Benlamri continue à raconter ses aventures avec le Shabab ; son club a eu le culot de lui demander de résilier son contrat avec son agent et de lui imposer un autre agent afin de tirer profit de son transfert. «Imaginez qu’on vous oblige à résilier ton contrat avec ton agent et qu’on t’oblige à signer avec un autre pour te vendre», raconte-t-il.
«On m’a obligé à faire des déclarations, sinon»
Arrive enfin le point qui explique les déclarations contradictoires de Benlamri à la presse saoudienne. Il faut dire qu’au moment où les médias étaient sûrs que la relation était tendue entre lui et Baltane, le joueur a toujours choisi de rassurer. Il fait des déclarations pour démentir ce qui se disait. Mais, maintenant il lève le voile sur les raisons de cette attitude : «Imaginez si on vous oblige de faire certaines déclarations, sinon vous risquez une ponction de votre salaire ?» a-t-il écrit en expliquant les méthodes de chantage adoptées par la direction pour lui faire peur et le pousser à éviter les déclarations incendiaires.
«Jamais, je ne dirai publiquement que je veux partir»
Pis encore, la direction aurait fait pression sur le joueur pour le pousser à déclarer publiquement qu’il compte quitter le club. Al Baltane, qui ne veut pas perdre sa popularité, a voulu se débarrasser de son meilleur défenseur à sa façon, afin que le départ se fasse avec un minimum de dégâts : «Vous voulez que je déclare publiquement que je veux quitter le club ? Non, je vous jure que ça n’arrivera pas !»
«C’est moi qui déciderai de quitter»
Malmené et poussé vers la sortie, Benlamri résiste, il veut mener lui aussi la vie dure à ses employeurs, il veut sortir par la grande porte, la tête haute : «Vous voulez que je quitte le club à votre guise ? Non, je vous jure, si je reste, je resterai la tête haute, et si je pars, ça sera de même.»
«Le temps montrera qui est le héros et qui est le bad boy»
L’ancien défenseur de la JSK semble bien connaître ses ennemis ; il connaît leur mode de fonctionnement et a compris que ces manoeuvres dont il est victime ont un seul but, celui de le salir et le faire sortir par la petite porte : «Je sais que ton but aux yeux des supporters, c’est que tu sois toi le héros qui a toujours raison et moi le bad boy, mais le temps nous montrera le contraire. Je ne suis ni le premier ni le dernier dans cette situation. Que Dieu donne la patience au peuple ! Je ne suis qu’un simple joueur qui vient aujourd’hui et qui repartira demain comme tous les joueurs.» Pour terminer, Benlamri promet de continuer à raconter ses souffrances car, selon lui, il y aurait tellement de choses à raconter : «On va poursuivre demain, il y a tellement de choses à raconter», précisant au passage son but à travers cette démarche : «Mon but est en aucun cas de gagner la compassion de quiconque », a-t-il précisé. Ces propos du défenseur des Verts lui ouvrent la voie du départ, mais en attendant cela, une guerre médiatique devrait suivre. Le joueur a déjà le soutien de certains de ses coéquipiers qui se sont manifestés à travers le même réseau social, en attendant la réponse de la direction qui pourrait être décisive.
- M. A.