Quand, en décembre dernier, Youssef Atal fut victime d’une grave blessure au genou qui a nécessité une opération chirurgicale, la première question que s’est tout le monde en Algérie s’est posée est : que va faire Djamel Belmadi pour remplacer son véloce arrière droit ?
Le sélectionneur national fut certes confronté à cette situation pendant la dernière CAN disputée et remportée en Egypte l’été passé, après la blessure à l’épaule de Youssef Atal en quart de finale de la compétition continentale. D’ailleurs, l’EN avait fini le tournoi avec Mehdi Zeffane au poste d’arrière droit. Cependant, cet hiver, lorsque le défenseur niçois s’est blessé une nouvelle fois, on avait commencé à spéculer sur le nom du joueur qui le remplacera dans les deux confrontations contre le Zimbabwe programmées au mois de mars. Entre autres Helaimia, qui était déjà dans le groupe lors du dernier regroupement de novembre pour les deux matches joués face à la Zambie et le Botswana, et Abdelkader Benayada, vu que le défenseur du CSC jouit d’une petite expérience après avoir joué plusieurs matches en Ligue des champions africaine la saison dernière, où il fut sélectionné dans l’équipe-type à la fin de la précédente édition et lorsque Mehdi Zeffane s’est engagé avec Krylia Sovetov. On suivait ses premières sorties avec son nouveau club russe avec l’espoir qu’il soit rapidement compétitif pour pouvoir combler le forfait de Youssef Atal. Lui qui connaît bien la maison était le mieux indiqué pour suppléer la défection d’Atal. En fin de compte, Youssef Atal ne va pas rater les prochaines sorties de l’EN après que toutes les compétitions internationales ont été suspendues jusqu’à ce que la pandémie du coronavirus soit endiguée. Soit un mal pour un bien, devrait penser le défenseur formé par le Paradou AC, sauf rechute. Ce qui est improbable, selon les échos qui nous sont parvenus de Nice qui confirment que sa blessure évolue bien.
Il prépare son retour
D’après un confrère qui suit l’actualité du club azuréen de près, en dépit, il faut le signaler, du confinement total imposé aux citoyens français, Youssef Atal suit un programme d’entraînement individualisé avec l’un de ses coéquipiers à l’OGCN au centre d’entraînement du club. D’après toujours notre confrère niçois, son retour à la compétition était programmé pour ce mois d’avril. « Il pourrait rejouer d’ici la mi-avril’’, indiquera-t-il. Mais ce délai a été fixé au début du mois de mars après qu’il eut repris l’entraînement sans ballon. Toutefois, rapidement, on s’est rendu compte que sa blessure évoluait parfaitement bien. C’est la raison pour laquelle on a établi ce délai.
Il a touché au ballon
Dans une vidéo postée par Youssef Atal sur Instagram, on le voit jongler avec le ballon à l’intérieur de sa maison sans aucune difficulté. Ce qui illustre bien les informations qui circulent à propos de l’état de son genou. Néanmoins, en diffusant cette vidéo, c’était un message qu’Atal voulait adresser à ses fans qui étaient nombreux à s’inquiéter après sa grosse blessure cet hiver.
Parti pour continuer à l’OGCN
Avant sa blessure au genou en décembre dernier, Youssef Atal laissait entrevoir le flou quant à son avenir, refusant même de fermer la porte aux clubs qui le pistaient, notamment le Paris Saint Germain et Tottenham. Preuve qu’à l’époque, il était prêt à étudier toutes les propositions de ces clubs. Quelque temps avant sa blessure, il a déjeuné avec deux agents qui se sont déplacés spécialement à Nice pour lui proposer de le représenter dans d’éventuelles négociations avec ces clubs, alors qu’on sait très bien que les joueurs formés et produits par l’académie du Paradou ne peuvent engager aucun agent du fait que le club des frères Zetchi est lié à une société établie en Suisse, la seule habilitée à négocier les contrats et transferts de ses joueurs transférés en Europe. D’ailleurs, on s’attendait même à ce que cette histoire d’agents, que Youssef Atal avait rencontrés, allait provoquer des remous avec son club formateur. Finalement, sa blessure a remis aux calendes grecques le projet de se doter d’un agent personnel. Même avant l’arrêt des compétitions, Youssef Atal avait compris que reporter son départ vers un autre club après la fin de la saison 2020/2021, et non pas cet été, serait une décision sage de sa part. Il faut ajouter, en outre, que son transfert en dépit du fait de renflouer les caisses de l’OGCN, n’était pas à l’ordre du jour. En effet, pour le nouveau propriétaire du club, le richissime homme d’affaires anglais Ratcliffe, qui a acquis une grosse partie du club, il a l’objectif à moyen terme de placer l’OGCN dans le top 5 de la Ligue 1 française. Et s’il accordait un bon de sortie à Youssef Atal, devenu au bout d’une saison et demie un des leaders techniques de l’équipe, le nouveau propriétaire irait à l’encontre de son projet pour le club. Ainsi, pour tenir sa parole donnée aux supporters niçois, Ratcliffe promet même de renforcer l’effectif au prochain marché des transferts, surtout qu’il est déçu par le parcours de l’équipe cette saison. Comme le lui a conseillé, dans un entretien accordé à Compétition, l’ancien international français Luis Fernandez, ‘’ le petit Youssef, il faut rester une saison de plus à Nice’’. Fernandez, l’un des plus grands consultants en France, a dû certainement remarquer que Youssef Atal n’est pas prêt pour rejoindre une grosse écurie, tout en admettant que, « d’ici peu, le Barça, le Real Madrid ou d’autres grands clubs ne resteront pas insensibles à son talent et feront tout pour l’avoir dans leur effectif’’, prévoit Fernandez.
M. S.