En un laps de temps assez court, la chambre des litiges de la FIFA, qu’Youssef Belaïli avait saisie la semaine dernière, lui a répondu ce lundi qu’il sera libre de choisir le club qu’il désire rejoindre. ‘’Ce lundi, on a reçu un émail de la FIFA nous informant qu’Youssef peut signer là où il veut’’, nous a appris avant-hier son père qui est son principal conseiller.

Cependant, pour ce qui est du conflit qui l’oppose au Ahly Djeddah, le traitement de cette affaire pourrait prendre du temps. ‘’Au niveau de la chambre des litiges de la FIFA, afin de ne pas condamner mon fils, on lui a accordé sa libération, explique Hafid Belaïli, tout en sachant que c’est le club saoudien qui est dans le tort pour lui n’avoir pas versé ses trois derniers salaires. Ce qui fait qu’il est libre automatiquement.

Al-Ahly peut le bloquer en le payant d’ici le 3 octobre

Sauf que dans la missive envoyée par la FIFA à Belaïli et au club saoudien, il est mentionné que si d’ici le samedi 3 octobre les Saoudiens ne virent pas les salaires antérieurs du joueur, il sera libre sur le marché. Ainsi, d’ici cette date butoir du 3 octobre, Al-Ahly a toujours le pouvoir de bloquer Youssef Belaïli. A propos de salaires impayés, le directeur sportif du Ahly s’est engagé à verser tous les salaires à Belaïli pourvu qu’il se déplace en personne à Djeddah. Sachant que le club saoudien est en crise financière, d’autres joueurs étrangers ont utilisé la même voie juridique que Belaïli.

Les Saoudiens veulent le récupérer

La direction du club saoudien a été déboutée cette semaine par la FIFA dans le litige financier l’opposant au FC Nantes dans le transfert de Lucas Lima en 2019. Afin d’éviter que l’instance suprême lui inflige de nouvelles sanctions, le club a chargé son   directeur sportif de trouver une solution qui arrange les deux parties. ’’Effectivement, poursuit son père, le directeur sportif du Ahly m’a appelé au téléphone me proposant qu’Youssef retourne au club et lorsque je lui ai rappelé que l’entraîneur Vladan Milojevic refuse son retour dans le groupe, le directeur sportif a démenti en m’avouant que c’est bien Milojevic qui est le premier à le réclamer.’’ Pour mieux montrer sa bonne foi, le dirigeant en question a révélé au père du joueur que la direction a saisi les services consulaires pour que d’ici la fin de la semaine, un visa d’entrée sur le sol saoudien sera délivré à Youssef et son père afin de rallier aussitôt après le royaume wahhabite. Il paraît qu’outre la notification de la FIFA, c’est le prince bailleur de fonds du Ahly qui exige le retour de l’attaquant oranais ; il serait disposé à se déplacer cette fois à Djeddah afin de tirer au clair ce conflit entre lui et son employeur.

Les Qataris sautent sur l’occasion

Transférer un joueur d’un club saoudien au Qatar est toujours impossible vu les relations conflictuelles entre les deux pays. Raison pour laquelle les nombreux clubs qataris qui voulaient Youssef Belaïli ont attendu qu’il soit libre de choisir sa future destination pour entrer en contact avec lui et son entourage. Lundi, dès que l’information du premier verdict de la FIFA dans le litige l’opposant à son club employeur est connue, Youssef a reçu de nombreux appels dans la journée émanant d’agents ou de représentants de quelques clubs de la Stars qatarie. Mais les plus insistants furent ceux d’Al-Rayane, Al-Arabi et Al-Gharafa, indiquera notre interlocuteur. Al-Duhail, le récent champion du Qatar, était, croit-on savoir, à la recherche de son numéro de téléphone pour le contacter directement.

L’Europe toujours comme priorité

Alors qu’il était royalement traité au Ahly Djeddah, Youssef Belaïli ne s’est jamais adapté à la vie en Arabie saoudite. C’est pour cela qu’il a réclamé la résiliation de son contrat. Cependant, l’ancien attaquant de l’USMA veut revenir en Europe car les conditions de travail dans le vieux continent sont nettement meilleures qu’ailleurs. Certes, il peut trouver mieux au Qatar où la qualité de vie est différente par rapport à l’Arabie saoudite, mais sa priorité demeure l’Europe. Maintenant qu’il est libre, nul doute que des opportunités se présenteront à lui d’ici la fermeture du mercato ce lundi à minuit.

1. S.