Le transfert de Djamel Benlamri a été le coup de tonnerre du dernier mercato estival en signant à l’Olympique Lyonnais. L’attente a été longue pour le défenseur champion d’Afrique 2029, mais ça valait le coup. Il faut dire que rares sont les joueurs algériens ayant pu se placer dans un club de ce niveau après une expérience dans les pays du Golfe.
Ils sont encore plus rares à le faire en étant libres de tout engagement. Ce qui a donné une saveur particulière à ce transfert vécu tel un exploit par l’EN qui était en plein stage, notamment le sélectionneur Djamel Belmadi qui l’a si bien exprimé en conférence, affichant clairement sa satisfaction quant au choix fait par son gladiateur. Benlamri a donc raté ce stage d’octobre et l’occasion d’être dans les deux matches du Nigeria et du Mexique. Il a toutefois accordé une chance à Tahrat de donner quelques certitudes à Belmadi. Dans l’ensemble, il s’est assez bien comporté malgré quelques petites erreurs lors du 2e match. Mais il est certain que la place de Benlamri n’est pas vraiment menacée ; il suffit que le roc algérien retrouve sa forme pour récupérer sa place aux côtés de Mandi. Mais est-ce possible en moins d’un mois ?
La Ligue 1 l’attend
Benlamri a donc rejoint l’OL, c’est bien, mais ce qui est dommage, c’est qu’avant de parapher son contrat, il était encore inactif. Certes il entretenait bien sa forme du côté du Club des Pins où il a été plusieurs fois aperçu en train d’effectuer des exercices, mais cela reste insuffisant pour lui. Il a été mis au travail et soumis à un programme strict dans son nouveau club afin de lui permettre très vite de rejouer. Un programme loin d’être terminé à en croire son entraîneur, à savoir Rudi Garcia qui a déclaré hier que son nouveau joueur n’est pas encore en forme, même s’il a fait partie du groupe qui s’est déplacé à Strasbourg pour jouer demain le RCS. Le stage des Verts commence le 9 novembre prochain à Alger, et Benlamri fera tout pour y être. Mais avant cela, il devra jouer et rattraper le retard accusé en préparation. Il faut dire que sa présence dans le groupe apportera un grand plus et rassurera ses coéquipiers. Tout le monde connaît son poids et ce qu’il peut ramener dans une double confrontation comme celle du Zimbabwe. C’est pour cela que ses débuts à Lyon sont plus qu’attendus par l’encadrement technique national. Le joueur a entamé une course contre la montre pour se remettre dans le bain de la compétition après plus de 8 mois d’arrêt et une année où il a très peu joué avec tous ses problèmes avec son ancien club.
4 ‘’grosses’’ occasions à saisir
Ce qui est sûr pour le moment, c’est que Garcia a beaucoup d’estime pour Benlamri. Il a donné son accord pour le recruter. Au vu de ses déclarations d’hier, il ne compte pas le marginaliser ; mieux encore, il semble avoir hâte de l’utiliser, au grand bonheur du joueur et de l’EN qui a besoin de lui très vite. Djamel aura en tout 4 occasions de jouer d’ici son arrivée le mois prochain au CTN. D’abord, ce match de dimanche qu’il ne commencera pas au stade de la Meinau ; ensuite, il s’attaquera à une autre semaine de travail avec l’espoir d’entamer effectivement l’aventure. Il aura à disputer 3 matches, à commencer par celui du 25 octobre contre Monaco, avant de se déplacer à Lille le 1er novembre et terminer la série par LE derby qui fait rêver contre l’AS Saint-Etienne. Des matches chocs où Garcia sait qu’il aura besoin d’un joueur costaud. Vu les adjectifs employés hier en décrivant notre compatriote, on peut dire qu’il ne reste pas beaucoup avant de voir Benlamri complètement lancé dans ce championnat français.
Concurrence et corona
L’OL, qui a dégraissé son effectif en défense en transférant Andersson à Fulham pour pouvoir recruter Benlamri, a rétabli un certain équilibre. Mais Garcia veut mener la vie dure à Marcelo, à Denayer ou encore au jeune Diomandé. Cependant, malgré le rendement de ces joueurs qui les a menés à l’avant-dernière marche de la C1 l’an dernier, aucun d’eux ne semble indétrônables. Il y aura donc de la place pour composer une charnière solide ; celle qui se rapproche le plus de la réalité c’est celle que composeraient le Brésilien Marcelo et Benlamri. C’est du moins celle que le public des Gones imagine.
Il y aura donc de la concurrence, mais aussi le corona, car quel que soit le niveau affiché par les joueurs, personne ne sera à l’abri d’une mauvaise nouvelle à la dernière minute avant un match. Cela mobilise l’intégralité du groupe même les moins prêts. C’est pourquoi Djamel a été emmené dans le groupe à Strasbourg pour le match de demain. Il entamera l’aventure des déplacements en Hexagone, en espérant bénéficier du temps de jeu qui lui manque pour mériter un retour chez les Verts et prendre part au solide débat attendu contre les Warriors à Alger et Harare.
- M. A.