Après avoir observé un long mutisme, Youssef Belaïli est enfin sorti de sa réserve et sur la chaîne qatarie Al Kass que la dernière recrue du Qatar SC s’est exprimé.
Après quelques mois à Al Ahly Djeddah il avait demandé à résilier son contrat, mais Youssef Belaïli reconnaît qu’il était bien traité par le club, ‘’je ne peux pas le nier, j’étais bien pris en charge mais faute d’adaptation je n’avais plus envie de rester là-bas, c’est pour cela que j’ai demandé qu’on résilie le contrat’’. Belaïli regrette toutefois ‘’le retard pris pour régler mon litige avec Al Ahly Djeddah, j’avais des offres en Europe et quand mon contrat a été résilié c’était trop tard, le marché des transferts en Europe était fermé’’ et sur son choix finalement porté pour le Qatar SC, il dira : ‘’Cheikh (président du club) m’a convaincu de signer ici, je promets de rendre la joie aux supporters du Qatar SC qui compte d’autres stars dans son effectif à l’image d’Ali Karimi ou Okpoto, même les anciens de l’équipe sont bons. Avec le coach Younès, je suis optimiste pour que le club retrouve son lustre d’antan.’’ Par ailleurs, Youssef Belaïli révélera qu’avant de s’engager avec Qatar SC, il a pris des renseignements, ‘’ j’ai appelé Baghdad (Bounedjah) qui joue ici depuis des années, ce dernier m’a encouragé à signer ‘’. En outre, il confirmera avoir reçu une offre du récent champion du Qatar Al Duhail et d’Al Ahly du Caire. ‘’ Ce club, quand il m’a contacté, je n’avais pas encore résolu mon problème de libération avec mon ancien club, pour ce qui de l’offre du grand club égyptien, j’ai promis aux supporters de l’Espérance de Tunis qu’en Afrique je ne jouerai que dans leur club. Je remercie Al Ahly du Caire d’avoir pensé à me recruter’’, expliquera Belaïli.
«Xavi me voulait en 2019»
Belaïli aurait pu venir un an plus tôt au Qatar, comme il l’a révélé dans cet entretien. ‘’En été 2019, on était en préparation avec l’EN à Doha en prévision de la CAN-2019, Xavi Hernandez a chargé Bounedjah de me convaincre à rejoindre Al Sadd mais cela ne s’est pas concrétisé’’, se souvient-il.
«La période que je viens de vivre est mon pire souvenir»
Depuis le début de sa carrière, Youssef Belaïli n’aura pas connu que la gloire et de la joie, il est passé maintes fois par des périodes délicates, notamment après sa suspension 4 ans (finalement réduite de moitié) mais pour le nouvel attaquant du Qatar SC, ‘’ces derniers mois, quand j’étais sans club, c’était invivable, je pense que c’est mon plus pire souvenir depuis que je joue au football’’.
«Je suis dans le tort…»
Pendant ce long arrêt, Youssef Belaïli s’est attiré les foudres de Djamel Belmadi qui a publiquement affiché son mécontentement concernant la situation dans laquelle se trouvait son attaquant, ‘’je sais que Belmadi m’aime beaucoup, j’ai fauté et je profite de l’occasion pour lui demander pardon, ainsi qu’au peuple algérien’’. Quant à la question de savoir si Belmadi l’a eu au téléphone, ildira : ‘’Non, je sais par contre qu’il était en colère, maintenant que j’ai signé dans un club, je ne pense pas qu’il le soit toujours’’ et de faire la promesse : ‘’Je reviendrai en force.’’
«La Coupe du monde-2022 est notre priorité»
Après avoir remporté la CAN en 2019, ‘’ce trophée, on fera tout pour le garder’’ mais pour l’ancien attaquant du MCO, l’objectif prioritaire est ‘’ la Coupe du monde 2022. Dans un premier temps, on doit se qualifier à la phase finale, après on tentera d’aller le plus loin possible.’’ Pour Belaïli, le fait que cet évènement planétaire se déroulera au Qatar est une bonne chose. ‘’Le Qatar est un beau pays, en plus il y a la sécurité sans oublier les nombreuses belles infrastructures que possède ce pays. A mon avis, la Coupe du monde-2022 sera la grande fête du football.’’
«L’Algérie a toujours produit des talents»
Même avec une ossature essentiellement formée de joueurs émigrés, pour Belaïli la sélection nationale peut toujours compter sur le réservoir local. ‘’Avant, il y a eu Belloumi et Madjer, aujourd’hui les Atal, Bensebaïni, Bounedjah ou Benlamri…. Il y aura, c’est certain, d’autres joueurs qui se révéleront à l’avenir car en Algérie, les talents existent depuis toujours’’, voit Youssef Belaïli.