Enfin débarrassé de ses ennuis de santé, Youssef Atal, qui enchaîne les matches avec l’OGCN ces dernières semaines, a répondu aux critiques dont il a été l’objet, notamment sur son hygiène de vie qu’on soupçonnait loin de celle d’un sportif de haut niveau.
Etant passé par une période de doute suite à des blessures à répétition, Atal a mis du temps pour savoir pourquoi il est assez souvent blessé. ’’Quand tu travailles un mois pour revenir et qu’une semaine après, tu te blesses à nouveau, c’est trop dur. C’était toujours les ischios. A un moment, j’ai dit : on arrête et on fait un vrai bilan pour comprendre’’, expliquera l’arrière droit de l’EN dans un entretien publié ce samedi par Nice Matin. ‘’J’entendais se désole-t-il, ce qu’on disait à mon sujet, que je n’avais pas une bonne hygiène de vie et que je faisais n’importe quoi. Mais les gens ne savent pas que j’ai des fibres musculaires très fines, comme celles d’un sprinter. Il y a de multiples explications à mes blessures. Je me suis arrêté, j’ai fait des analyses corporelles en Espagne (à Barcelone). Après, je savais que ce n’était pas un problème d’hygiène de vie. Je mange bien, j’ai un cuisinier professionnel qui m’aide, je bois de l’eau… Il y avait un autre problème. J’avais un décalage au dos, au niveau de l’abdomen, des muscles qui ne sont pas assez costauds depuis ma blessure au genou. Quand tu fais une vingtaine de sprints par match, à 33 km/h, ça pète forcément. J’avais plein de déséquilibres, je suis reparti de zéro’’, se défend-il.
‘’Je préfère évoluer arrière droit’’
Souvent utilisé depuis son retour à la compétition dans une position avancée sur les côtés, pour Youssef Atal, il s’exprime mieux comme latéral droit : ‘’Le club a parfois besoin de moi plus haut, mais, oui, je préfère évoluer arrière droit. Je me sens plus à l’aise à ce poste. Mes qualités s’expriment mieux. En ce moment, ça me va car je pense uniquement à gratter du temps de jeu.’’
‘’Avant de m’imposer à Nice et le sacre à la CAN avec l’Algérie, personne ne me reconnaissait dans la rue’’
Il n’aura pas fallu beaucoup de temps à Youssef Atal pour connaître la gloire, que ce soit en club avec Nice ou surtout la sélection nationale. Mais ce changement de statut ne lui fait pas perdre la tête. ‘’Je fais une bonne saison avec Nice, je gagne la CAN avec l’Algérie. Oui, j’ai changé de statut. Avant ça, personne ne me reconnaissait dans la rue. Mais les blessures m’ont juste empêché de répondre sur le terrain et aux critiques dont je faisais l’objet.’’ Et d’ajouter qu’il ne s’est jamais enflammé malgré ce changement de statut : ‘’J’ai juste profité après la CAN avec ma famille, mes amis, c’est normal, non ? J’étais heureux. Tout le monde a célébré cet évènement au pays. Je n’ai pas pris beaucoup de vacances, ensuite je me suis blessé au genou.’’
‘’Belmadi m’aide avec son cœur, comme si j’étais son fils’’
En automne dernier, le sélectionneur national, contrarié par la succession de blessures de son jeune arrière droit, l’avait épinglé en conférence de presse en mettant en doute son hygiène de vie. Des critiques qui n’ont pas affecté Youssef Atal qui, au contraire, les prend positivement. ‘’On parle beaucoup ensemble. Il sait très bien que ce n’est pas évident d’arriver d’Algérie, seul, sans ma famille et voir débarquer des nouveaux potes dans son entourage. C’est dur de faire confiance. Djamel (Belmadi) veut mon bien. Je lui parle de tout, j’ai confiance en lui. Il m’a beaucoup apporté, m’a conseillé et ne m’a jamais lâché. Il m’envoie régulièrement des messages. Je le respecte énormément. Il m’aide avec son cœur, comme si j’étais son fils », reconnaît-il.
‘’Mahrez est notre fierté’
A l’instar de tous les Algériens qui sont heureux de la réussite de Riyad Mahrez avec Manchester City, le défenseur niçois l’est autant : ‘’C’est une immense fierté de le voir en finale de la Ligue des champions. Il a été énorme contre le PSG, j’espère qu’il va gagner. Je suis à fond pour City. En vrai, je suis pour Riyad (rires). On l’a félicité sur notre groupe Whatsapp. Respect pour ce qu’il a fait ! Il est parti de loin, mais il a toujours cru. C’est une belle leçon, il bosse beaucoup, il n’y a pas de secret si Guardiola fait de toi un cadre.’’
‘’Mon rêve ? Jouer la LDC et faire une grande Coupe du monde avec l’Algérie’’
Comme tout footballeur, Youssef Atal a des ambitions dans sa carrière. ‘’Jouer la Ligue des champions, faire de grandes choses à la Coupe du monde au Qatar avec l’Algérie et remporter un petit titre avec Nice.’’ Par ailleurs, Atal espère réaliser de belles choses et une grande saison avec Nice. ‘’Pour viser après un top club. On doit être plus exigeant et avoir plus de personnalité», conclura-t-il.
Synthèse de M. STITOU