La démission de Kheireddine Zetchi de la commission d’organisation du championnat d’Afrique des nations a pris des proportions incroyables au cours de ces derniers jours, notamment chez certains médias étrangers qui veulent à tout prix enfoncer le boss de la FAF et le voir interdit de toute représentation algérienne au niveau des instances internationales du football.

En effet, ces derniers évoquent une grande dispute entre Zetchi et le secrétaire général de la Confédération africaine de football, allant même jusqu’à affirmer que le président de la FAF aurait manqué de respect à Amr Fahmy.  

Faux, archifaux bien sûr, puisque Kheireddine Zetchi s’était contenté de demander des explications sur les raisons qui ont poussé le comité exécutif à refuser la candidature algérienne, celle de Bachir Ould-Zmirli,, deuxième vice-président de la FAF. L’ancien président du PAC et comme mesure de protestation a aussi décidé de démissionner de son poste au sein de la commission d’organisation du championnat d’Afrique des nations.

Certains médias étrangers enfoncent le clou pour faire sanctionner Zetchi

Ce dernier aurait fait savoir qu’en plus de ses engagements au niveau de la FAF et au sein de son entreprise, il lui était carrément impossible de rester sur le site de Marrakech pendant près de deux semaines, le fait que la CAF n’ait pas pris au sérieux la candidature algérienne, la Fédération algérienne de football, très déçue, ne peut collaborer en tant qu’institution lors de cette compétition. Un échange certes un peu tendu mais sans que le représentant de la FAF dépasse les limites.

Pourquoi alors tout ce remue-ménage à cause d’une démission d’une commission du CHAN et d’un échange que n’importe quel responsable d’une fédération africaine aurait pu avoir avec le secrétaire général de la CAF ?

Il faut dire justement que l’actuel SG de la CAF n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit tout simplement du fils de l’emblématique Mustapha Fahmy qui a occupé le même poste pendant près de 28 ans. Avant lui ce fut son père Mourad Fahmy qui était secrétaire général de cette même instance, et le moins qu’on puisse dire est que Mustapha Fahmy n’a jamais vraiment porté les Algériens dans son cœur. Depuis toujours, l’Algérie a connu toutes les difficultés du monde et a toujours été «lésée» au niveau de l’instance africaine. Heureusement, les choses se sont atténuées avec l’arrivée de Mohamed Raouraoua au sein du comité exécutif de la CAF.

La sanction ne devrait pas dépasser une suspension des commissions de la CAF

Mais la récente nomination d’un autre personnage de la dynastie des Fahmy, Amar Fahmy, depuis le 17 novembre dernier, ne fera certainement pas le plus grand bien à l’Algérie. Pour preuve, à la première occasion, le nouveau secrétaire général de la CAF amplifie la donne allant jusqu’à évoquer une suspension de deux années de la CAF. Or et même s’il y avait suspension, elle concernerait les commissions actuelles ou futures.

En tout état de cause, si une décision devrait être prise le 27 janvier prochain, elle ne devrait pas aller au-delà d’une suspension de deux ans des commissions de la CAF. Une toute autre décision serait synonyme d’un début d’acharnement contre le président de la Fédération algérienne de football qui n’a fait que défendre l’intérêt de son instance mais aussi de son pays.

Enfin, et si une sanction serait prise, les deux parties devraient être entendues car c’est parole contre parole. Pourquoi croire une version et pas l’autre ?

Espérons donc que la CAF par le biais de sa commission juridique étudiera de manière objective la question, et que Kheireddine Zetchi invité pourrait se rendre le plus normalement du monde le 2 février prochain au Maroc en compagnie d’Ould-Zmirli pour représenter la Fédération algérienne de football.

Asma H. A.