L’épilogue du conflit entre la Fédération algérienne de football et la Fédération tunisienne n’est visiblement pas pour bientôt. Initialement prévue pour aujourd’hui, la réunion de médiation, qui devait avoir lieu entre les deux parties de ce conflit en présence des médiateurs de la CAF, a été reportée.
Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, avait désigné le Congolais Constant Omari et l’Egyptien Hani Abourida comme médiateurs, il faut dire que le conflit est un peu sensible d’autant qu’il met aux prises deux voisins. Certains étaient d’ailleurs surpris de l’existence de ce problème entre les deux fédérations, la FIFA a reçu la plainte algérienne qu’elle a transmise à la CAF qui a eu du mal a trancher, préférant faire appel a la sagesse et au dialogue, mais cette option ne semble pas faire l’unanimité côté tunisien. Comme nous vous le rapportions hier, le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, est revenu vendredi sur ce dossier, il a annoncé qu’une réunion de médiation était prévue ces jours-ci en visioconférence entre les differentes parties de cette équation. Cette réunion était programmée pour lundi, mais finalement elle n’aura pas eu lieu, pour la simple raison que la FTF et son président Wadie Jarii ont trouvé un prétexte pour la reporter à une date ultérieure. La FAF espérait en finir définitivement avec le problème du départ massif des talents algériens en Tunisie, avec une solution qui assurera les intérêts de tout le monde, mais elle va devoir attendre, car du côté tunisien, on n’est pas encore totalement prêts à négocier. Selon des proches de la FAF, cette fuite est sans aucun doute calculée et surtout pas innocente, il faut dire que la FTF croyait pouvoir continuer à attirer les jeunes talents algériens sans calculs, elle a même fait l’effort de limiter à 5 le nombre de joueurs ‘‘étrangers’’ dans le onze des équipes locales, mais cela ne suffit pas à la FAF qui veut que la CAF rétablisse l’ordre. Du côté de la FAF, on estime que la réaction algérienne a été diplomatique étant donné qu’on a suivi la voie du dialogue en ayant recours aux hauts responsables du football. La fédération aurait pu, en effet, contre-attaquer en décidant de n’autoriser le transfert en Tunisie qu’aux joueurs qui dépassent les 30 ans, ç’aurait été un coup dur et un manque de respect flagrant vis-à-vis du voisin. C’est pour cela qu’on estime à la FAF avoir recouru à la meilleure option, qui a fini par provoquer une médiation. C’est déjà une preuve que la CAF trouve bel et bien la loi validée unilatéralement par la FTF comme une discrimination, au-delà des dégâts occasionnés a l’Algérie et à son championnat ainsi qu’aux finances de ses club en présence de quelques présidents mafieux, dont le seul but c’est de servir leurs intérêts. En tout cas, quels que soient le retard et les reports, les deux parties vont finir par se retrouver, que ce soit par visioconference ou autour d’une table. En attendant, les relations resteront tendues entre les deux fédérations voisines.
- M. A.