FAF : la course folle pour la présidence

Les amoureux du football algérien n’oublieront pas de sitôt la journée de jeudi passé, qui a connu 5 annonces de candidatures pour le poste très souhaité de président de la Fédération algérienne de football.

Le coup de massue reçu par Zetchi mardi passé, après l’annonce de sa disqualification précoce de la course au poste au conseil de la FIFA, a permis à l’opposition de mettre un sérieux coup d’accélérateur à la machine. Aussitôt le dossier international quasiment clos, le clan opposant a entamé la seconde étape du plan, à savoir mettre davantage de pression sur le président et lui faire comprendre qu’il ne sera pas tranquille d’ici le 15 avril prochain, date limite arrêtée par le MJS pour le déroulement de l’AGE de la Fédé.

 

Sadi ouvre le bal

C’est Walid Sadi, ancien manager de l’EN et bras droit de l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua, qui a ouvert les hostilités en annonçant sa candidature. Il faut dire que pour la plupart, ce n’était guère une surprise. Ces derniers jours, le nom du dirigeant de l’ESS est revenu très fort ; il aurait même entamé des contacts dans les coulisses qui ont affiché son intention de tenter d’accéder au poste précédemment occupé par son mentor. Il a beaucoup appris à ses côtés et voudrait maintenant mettre en application ce savoir-faire. C’est à travers un communiqué publié par l’APS que Sadi a annoncé officiellement son intention de briguer un mandat à la présidence de la FAF. Il était exactement 14h09 quand l’information officielle est tombée. Sadi est le premier candidat, il ne cache pas son envie de faire progresser le football algérien et surtout préserver les acquis et les exploits réalisés par le sélectionneur national Djamel Belmadi et ses poulains. Des promesses qu’avanceront plus tard les autres candidats.

 

Kerbadj s’invite aussi

Quelques heures plus tard, les annonces s’enchaînent. Kerbadj, lui aussi, annonce son intention de se lancer dans la course. Après une longue période d’hésitation, l’ancien président de la LFP s’est finalement décidé à se lancer dans la bataille. Ses propos ne sont pas très différents de Sadi ; il faut dire que les deux hommes ont toujours fait partie du même clan, celui de l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua. D’ailleurs, dans les coulisses de cette campagne précoce, on n’hésite pas à se lancer dans le jeu des pronostics. Les connaisseurs annoncent déjà que l’un des deux hommes jouera le rôle de lièvre au profit de l’autre. C’est dire que Zetchi aura de sérieux concurrents qui vont tous dans le même sens. Il décide alors d’amorcer une petite contre-attaque.

 

Labdi, Lahlou, El Moro, les figurants se bousculent

La première réplique du président actuel aura été l’annonce par son bras droit Amine Labdi. Celui qui accompagne Zetchi dans ses projets, que ce soit à l’académie ou dans son business familial, n’a pas tardé à afficher son souhait d’être le successeur de son patron, mais seulement si ce dernier ne se présente pas. L’annonce est venue contrer celle de Sadi, car les pro-Zetchi considèrent que le Sétifien n’a pas la carrure de président vu son profil d’homme de l’ombre, qui a toujours œuvré dans les coulisses. Ils ont donc choisi un profil ressemblant (un tout petit peu) et l’ont lancé dans la bataille pour gagner du temps et se préparer convenablement à la guerre, cette dernière étant inévitable.

La folle journée de jeudi s’est poursuivie avec de nouveaux candidats potentiels. Lahlou, encore lui, revient pour animer cette course pour le siège de Dely Brahim avec son costume de candidat voulant tout rafler et son statut de candidat libre.

Les bourdes commises par le clan Zetchi ont donc fait bouger les choses. Désormais, l’ancien président du PAC sait à quoi s’attendre. Ils sont actuellement 5 candidats et seront encore plus dans les prochains jours. Le pire, c’est qu’il est menacé par une sanction qui le priverait de la suite de son projet. Attendons pour voir.

  1. M. A.

 

 

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