Moins de 3 jours après le rejet de son dossier de candidature au conseil de la FIFA, pour les raisons que tout le monde connaît, le président de la FAF Khireddine Zetchi a introduit un recours auprès du TAS, comme il l’a affirmé dans son intervention sur le site de la FAF mercredi passé.

Selon des sources proches de la Fédération, Zetchi a engagé deux avocats, et non des moindres, pour tenter d’arracher ce droit de se présenter aux élections du Comex de la FIFA, mais surtout à celles de la FAF. Il faut dire que la décision de la Fédération internationale de rejeter le dossier de Zetchi et le communiqué, qui précise que celui-ci a omis de signaler deux sanctions dont il a fait l’objet à l’échelle locale et en Afrique, le mettent dans de beaux draps. Ces oublis ressemblent, aux yeux de la FIFA, a de fausses déclarations qui sont passibles de lourdes sanctions allant jusqu’à une suspension de 2 ans, suffisant pour le priver de son intention de se présenter pour un nouveau mandat à la Fédération, afin d’essayer de corriger ses erreurs du passé. 

L’exemple Ahmad

La défense du candidat Zetchi a donc bougé et a saisi officiellement le TAS, avec l’espoir de geler la décision de la commission de candidature qui a relevé des anomalies et imiter de ce fait ce que les avocats du président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, ont accompli, afin de lui permettre de présider à nouveau la CAF, en attendant une décision finale début mars. Une mesure provisionnelle qui limiterait les dégâts, car comme tout le monde le sait, Zetchi encourt une lourde suspension qui l’écarterait de la gestion du football algérien. D’où cette contre-attaque que le clan Zetchi espère fructueuse, d’autant que dans son entourage, on a du mal à présenter un candidat digne de ce nom, quelqu’un qui pourrait faire l’unanimité et barrer la route aux candidats de l’opposition. Les noms du clan Zetchi ne valent presque rien du tout, ce qui met plus de pression sur le président appelé à défendre crânement son dossier auprès du TAS, afin de revenir dans la course et tenter d’arracher la prolongation espérée. Si l’on jette un œil sur la procédure suivie par les avocats du Malgache, et vu les nombreuses similitudes avec le dossier Zetchi, on peut d’ores et déjà dire que la FIFA mettra en œuvre une procédure accélérée, en faisant en sorte que le candidat continue de présider la FAF jusqu’à la tenue de l’AGO qui officialisera la fin de son mandat. Mais pourra-t-il revenir de loin et poursuivre son aventure à la FIFA ? En tout cas, Zetchi ne semble pas vouloir baisser les bras et s’accroche à son rêve. Il semblerait même que ses proches collaborateurs sont optimistes. Assisterons-nous à une remontada inespérée du candidat algérien ?

1. M. A.