La défaite maquillée du président de la FAF Kheireddine Zetchi aux élections du conseil de la FIFA continue de faire parler d’elle dans les medias.
Le risque de se présenter devant des concurrents comme Abo Rida et le Marocain Lekjaa était immense, et certains connaisseurs avaient prévenu Zetchi que la mission n’allait pas être de tout repos, que dire de la suite du scénario qui n’augurait pas du tout d’une fin heureuse a cette aventure qui s’est naturellement mal terminée. Zetchi était conscient de la difficulté de la mission dés le départ, il faut dire que depuis le début il savait qu’il allait plonger dans des eaux troubles, c’est pourquoi d’ailleurs il a hésité jusqu’au bout avant de prendre la décision d’aller au charbon, de s’offrir cette difficulté et devoir en faire face, et ce après des assurances qu’il avait reçues qui ont fait naître en lui un brin d’espoir d’aller faire comme son prédécesseur et frapper aux portes du siège de Zurich.
Partir dans l’inconnu
Cette longue période de réflexion avait tellement duré qu’il n’a saisi le MJS qu’au tout dernier jour du délai du dépôt de candidatures à la CAF, c’est dire qu’encore une fois Zetchi a failli nous refaire vivre le scénario Ould- Zemirli, un des plus douloureux épisodes du mandat actuel de la FAF, mais le MJS qui a été saisi dans les arrêts de jeu lui a accordé le feu vert qu’il cherchait, comme le montre si bien un document signé par l’ancien SG du MJS qui répondait à une demande d’autorisation du président de la FAF. En effet, le document du 12 novembre dernier qui a fait le tour des réseaux sociaux hier nous permet de constater que le MJS avait prédit les difficultés qui allaient entraver le chemin du candidat algérien. Après avoir rappelé le contenu de l’article 211 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative aux candidatures et la nécessité d’avoir le feu vert du COA et celui du MJS, le département ministériel a rappelé à Zetchi qu’il venait de les saisir le jour de la clôture du dépôt des candidatures, avant d’insister sur le fait que la candidature engage tout un pays, et non seulement sa personne, ce qui nécessite une préparation et une concertation préalable, ainsi qu’une évaluation des chances de succès du candidat, et la mobilisation du réseau diplomatique, a fortiori face aux candidatures égyptienne et marocaine, surtout pour une élection qui se déroule au Maroc.
Reproche
Le MJS savait donc que le risque était grand, mais comme il n’y avait pas de temps à perdre, le feu vert a été donné tout en mentionnant à Zetchi qu’une demande aussi tardive a procédé manifestement d’une volonté d’imposer un fait accompli, pire encore, le ministère précise que cela risque d’embarquer l’Algérie dans une aventure hasardeuse, sauf à vouloir provoquer un refus prémédité, une précision qui en dit long sur le sentiment d’hésitation et d’indécision qui régnait au sein du département ministériel qui savait pertinemment que Zetchi allait s’engager dans l’inconnu, et que le fameux 2 sans trois (les 2 échecs d’Ould-Zemirli et de Bahloul) n’était pas loin. Malgré cela, et ‘’compte tenu du délai butoir et dans un souci de ne pas priver l’Algérie de l’opportunité de briguer une place au sein de la FIFA’’, le MJS a donné son feu vert, il a toutefois demandé un point de situation exhaustif sur les actions entreprises par Zetchi, et les chances de succès de cette candidature avant d’engager l’Etat. Voilà comme le contenu de la réponse du MJS à la demande tardive envoyée par Zetchi, qui, à ce moment-là, ne savait visiblement pas qu’une telle aventure n’allait pas être de tout repos, face à des ogres du football africain qui ont tout mis en œuvre pour atteindre leur objectif sans être menacés. Par la parution de ce document, le MJS se démarque du cuisant échec du président de la FAF, une façon de dire à Zetchi que la défaite a été la sienne, à lui seul de l’assumer.
S.M.A