6 mois après l’arrivée de Charaf-Eddine
FAF : Les voyants sont au rouge
15 avril 2021- 18 octobre 2021, 6 mois et 2 jours après l’élection du nouveau président de la FAF Charaf-Eddine Amara,le premier bilan est toujours négatif.
Avant-hier, le président de la FAF a fêté ses 6 premiers mois à la tête de l’instance fédérale. Le hasard ( ?) a voulu que ses 180 premiers jours soient fêtés dans un restaurant connu sur les hauteurs d’Alger avec les membres de son BF. Il faut dire que Charaf-Eddine aurait bien voulu célébrer cet anniversaire pas comme les autres dans de meilleures conditions. Par exemple, avec un premier bilan satisfaisant ressenti par les observateurs, en réalisant une partie des objectifs arrêtés lors de sa courte campagne électorale en avril dernier, notamment sa plus grande priorité : la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA. «Avant le mois de juin, nous aurons terminé la préparation de la réforme des statuts. C’est un engagement que je fais. Il y a des discussions avec le ministère, il y en a aussi avec la FIFA », avait-il promis.
6 mois après ce délai arrêté par le président de la FAF, rien de tout cela n’a été fait. La FAF n’a pas tenu son AGEX pour l’approbation de ces statuts, ni permis aux ligues nationales d’avancer en mettant à jour leurs statuts aussi ; pis encore, le président de la LFP a laissé croire qu’il y aurait une nette envie du président de bloquer ces AGEX, et donc aussi les AGE pour l’élection de nouveaux présidents pour ces ligues, pointant d’un doigt accusateur l’instance fédérale qui semble vouloir bloquer ces étapes pour des raisons stratégiques.
L’autre dossier que Charaf-Eddine avait à cœur de régler n’est autre que celui du cumul de fonctions. Il faut dire que les cumulards sont nombreux au sein de son BF. Ils sont tenus de réagir aux derniers appels du MJS, mais jusqu’à maintenant, plusieurs membres n’ont pas déposé les fameuses démissions. La plupart profitent de la rupture des canaux entre les différentes institutions et l’absence d’une vérification pour se contenter d’un retrait verbal, à l’image de ce qui a été fait au niveau de la Ligue d’Alger ou à Saida.
Et la cerise sur le gâteau, après ses 6 premiers mois de CEA, n’est autre que cette difficulté à cohabiter avec ses proches collaborateurs. Lâché par ses deux proches adjoints qui sont même allés s’en plaindre auprès du MJS, Charaf-Eddine s’est retrouvé seul au monde, selon les concernés. Un comportement qui a soulevé le courroux de la majorité des membres qui ont décidé de boycotter la réunion du BF du 3 octobre dernier, défiant de ce fait le président. Ce dernier, après l’intervention du MJS, s’est vu obligé de calmer le jeu. Il a été invité à rétablir le calme à une période ‘’cruciale’’ pour la sélection, en plein milieu des éliminatoires de la Coupe du monde.
Charaf-Eddine a donc cédé ; et au lieu d’organiser un dîner en position de force, afin de fêter ses exploits, il s’est retrouvé dans un restaurant en train d’essayer de convaincre ‘’les rebelles’’ de revenir à la raison et de retravailler avec lui. Des ‘’rebelles’’ qui ne se sont pas présentés au complet, puisque Bahloul, le plus touché par la dernière annulation du BF de Constantine, était aux abonnés absents. Selon ses proches, il n’arrive toujours pas à digérer l’humiliation que lui a fait subir le P-DG de Madar, qui a réduit en fumée ses efforts pour l’organisation d’une virée d’inspection au chantier de l’académie de la Fédération à El Tarf.