Superligue de 8 à 12 clubs
Un projet et des interrogations
Dans notre édition d’hier on vous faisait part du projet annoncé par le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderrezak Sebgag concernant le lancement d’une super division composée de 8 a 12 clubs dès la saison prochaine.
Cette annonce a fait parler d’elle, car au moment où les clubs ont commencé à arrêter leurs objectifs pour la nouvelle saison, certains qui souffrent de difficultés financières se retrouvent face à une énigme et un flou total concernant leur avenir, car l’annonce du responsable des sports du pays n’a pas été précise, rien n’a encore filtré concernant les modalité et les critères de choix pour ces teams qui auront l’avantage de jouer ce nouveau championnat.
Pour l’instant, la FAF n’a encore rien annoncé pour ce qui est des modalités d’accession et des relégations dans les divisions nationales, l’on temporise et l’on donne le temps nécessaire à la commission mixte chargée d’étudier la mise en marge du nouveau championnat professionnel et tout ce qui va avec, car comme l’a si bien dit le ministre, les choses jusque-là n’ont pas été faites dans les règles de l’art, 11 ans d’erreurs successives qui n’ont fait qu’enfoncer nos clubs, de plus en plus endettés, d’ailleurs cela nous amène à se rappeler des licences des clubs pros octroyées l’an dernier le jour de l’AG de la FAF aux 20 clubs de Ligue 1 Mobilis, les critères étaient pourtant sévères, avec 19 documents exigés, la plupart ont trouvé du mal à remplir les conditions, mais au final et d’une manière inattendue, la structure de Réda Abdouch a pu délivrer 20 licences de club pro, alors que les critères n’ont pas été tous respectés.
Ainsi, et moins d’un an après ladite AG, ni les stades ont été aménagés et adaptés aux standards de la FIFA ou du moins ceux du professionnalisme local, encore moins les dettes, ou même l’épineux dossier des cotisations n’a été respecté, et lorsque la CAF décide d’intervenir pour exiger certains critères c’est la panique générale.
En effet, si les autorités ont enfin décidé de bouger, c’est parce que la Confédération africaine de football a haussé le ton cette fois-ci, ils ont exigé que certaines règles soient respectées pour que le club soit considéré professionnel et pourront participer à ses compétitions de club, le projet de mise en conformité de ces derniers avec les exigences de la CAF n’est pas une chose aisée, notamment pour les clubs qui sont encore à l’abandon, c’est pour cela que son application au moment actuel au niveau des 18 clubs est tout simplement impossible, d’où cette idée de ne retenir que les clubs plus ou moins prêts à assumer ce passage dans le monde du professionnalisme et devenir une locomotive pour les autres.
Du côté des clubs, on se demande déjà quelle formule va être retenue, qu’adviendra-t-il des 6 à 10 clubs qui seront sacrifiés, que fera le club qui accédera de la Ligue 2 cette saison, et est-ce que cette division va remplacer la Ligue1 actuelle ou bien elle sera créée comme nouvelle division, ce qui ferait du championnat actuel une phase qualificative pour ce championnat pro, un tas de questions qui n’ont pas encore de réponses, mais sur lesquelles la commission mixte ainsi que le BF vont travailler, d’autres réunions sont au programme avec les differentes parties prenantes, notamment le ministère du Travail qui aura une mission capitale dans ce dossier, car si les clubs cités plus haut ont ce qu’il faut et n’accusent pas de retard en matière d’organisation, il n’en demeure pas moins que d’autres clubs sont encore en retard et auront besoin d’accompagnement pour se hisser parmi cette nouvelle élite et s’engager à respecter les règles du vrai professionnalisme.
- M. A.