Après plusieurs jours de mutisme, revoilà le président de la FAF Charaf- Eddine Amara avec des déclarations accordées aux medias au terme du match amical entre les U23 algériens et leurs frères palestiniens.
Alors que beaucoup de choses se sont passées dans les coulisses, ainsi que des choses qui se sont dites sur les intentions réelles du président de quitter le siège de Dely Ibrahim, l’intéressé maintient le cap, il réaffirme son souhait de remettre son mandat à l’AG, il souhaite bon vent à son successeur. «Je l’ai dit à mantes reprises, j’ai démissionné et je ne vais pas revenir sur ma décision, le dossier sera entre les mains des membres de l’AG, et ce sont eux qui prendront les décisions qui s’imposent, c’est grâce à cette assemblée que je suis devenu président, donc ce sera à eux que je vais remettre mon mandat, en les remerciant pour leur confiance, tout en souhaitant bonne chance au prochain président.» Questionné sur l’annonce faite le même jour par Bahloul, qui a manifesté son désir de se présenter aux élections, CEA ne bronche pas, le PDG de Madar esquive la question et se contente de dire ceci : «L’AG a le pouvoir de décision.»
« L’AG est libre d’accepter ou refuser ma démission, mais…»
Alors que la rue soupçonne d’éventuelles manœuvres visant à refuser à Amara sa démission, ce qui lui permettra de prolonger son bail, l’intéressé ne semble plus intéressé par le poste, cette apparition médiatique a permis de voir un boss avec un ton différent, il semble plus que jamais convaincu par l’idée de jeter l’éponge, au point de rejeter un éventuel rejet de sa démission par l’AG. «L’AG est libre, mais moi aussi j’ai ma liberté», s’est-il contenté de dire.
«Si l’AG refuse ? Je ne sais pas…»
Quelques secondes après avoir réaffirmé son intention de quitter, une question lui ouvre une brèche qu’il exploite pour dire qu’il n’écarte aucun scénario, visiblement la situation actuelle du BF qui s’est retrouvé sans le moindre pouvoir de siéger et de délibérer a sérieusement perturbé le boss. «Je suis reconnaissant envers ceux qui m’ont soutenu, mais ma décision est définitive, si l’AG en décidait autrement, je ne sais pas de quoi sera fait demain, je ne sais pas si je vais revenir un jour, en tout cas je suis dans le foot et je le resterai, mon départ ne veut pas dire que je vais me déraciner des autres responsabilités, ni de mon algérianité, je serai toujours fidèle à mon pays et à nos sélections», rappelle-t-il. Notons que selon les statuts de la FAF, accepter ou refuser une démission ne font pas parties des prérogatives d’une AG, censée prendre acte de la décision et l’entériner, rien de plus.
« Ceux qui disent que je ne connais pas le foot ne me connaissent pas assez»
Lorsqu’on demande au président de répondre à ceux qui lui reprochent de ne pas être issu du monde du football et qu’il n’y connaît rien, CEA préfère en rire. «Ils ne me connaissent pas, ils ne peuvent pas me juger», répond-il à Belmadi et aux autres personnes qui lui reprochaient ses faibles connaissances dans le monde du ballon rond. Pour terminer, CEA promet d’assumer son rôle jusqu’à l’AG. «Je suis là et j’assumerai mon rôle jusqu’à la prochaine AG, mon intention de partir ne veut pas dire que je dois laisser mon poste sur place, le stage de l’EN aura lieu dans d’excellentes conditions, ainsi que ceux des U17 et des U18 qu’on suit de près.»
- M. A.