AGO de la FAF: Ça chauffe dans les coulisses

Programmée le 28 avril dernier, lors de la dernière réunion du BF, avant son report, la FAF se prépare à tenir son assemblée générale ordinaire ce jeudi 16 juin à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration (ESHRA Aïn-Bénian) à 10h.


Les plans du président Charaf Eddine ont été chamboulés après la série de démissions au sein de son bureau. Il avait à cœur d’organiser une AGEX pour amender les statuts, mais ce vœu n’a pas été exaucé, la faute à un retard dans la validation des nouveaux statuts par la FIFA, mais surtout la démission de plusieurs membres du BF. Ce dernier ne peut plus siéger, ni prendre des décisions, au même titre que le président. Ils doivent de ce fait se contenter d’une AGO, dont l’ordre du jour se résumera en 2 points : la présentation des bilans et l’élection d’une commission électorale.
Amara présent, composante amoindrie
Initialement composée de 108 membres, l’AGO de jeudi risque de se tenir avec beaucoup moins de membres. Certains nous ont quittés à l’image des joueurs de la glorieuse équipe du FLN, d’autres ne peuvent pas assister comme les membres du BF démissionnaires. 4 seulement vont pouvoir marquer l’assemblée par leur présence ; il s’agit de Mansouri, Laghouati, Medane et Maouche, en plus du président Charaf Eddine Amara qui devra faire passer ses bilans et se retirer officiellement comme convenu.
L’assemblée devrait aussi empêcher plusieurs membres d’être présents, à l’image des présidents de club de Ligue 2. Déjà passés par la Ligue 1, la plupart ont perdu leur statut professionnel après plus de 2 ans dans le palier amateur. Ce qui fait perdre à cette AG plusieurs membres. Un fait qui risque de se répercuter négativement sur le climat général de cette AG.
Se sentant marginalisés, des clubs de Ligue 2 se sont réunis samedi à l’hôtel les Capucines à Alger, une initiative de l’USM El Harrach. 9 clubs ont répondu présent, dont l’USC représentée naturellement par l’inévitable Abdelmadjid Yahi qui promet de mener la vie dure aux organisateurs de cette AGO, à leur tête le SG Mounir Debichi.
2 clubs de Ligue 2
Face à l’intention du SG de priver l’ensemble de 30 clubs de Ligue d’assister à cette assemblée (à l’exception de la JSM Skikda et l’AS Ain Mlila, relégués l’été dernier seulement au palier inférieur), Yahi promet de réagir. Il veut coûte que coûte arracher le droit d’assister à l’AGO et assumer son rôle de membre via son club, mais aussi de président de la commission électorale. Les statuts prévoient une période de présidence de cette commission qui peut aller jusqu’à 4 ans, mais il faudra d’abord faire partie de cette AG. Ce que tente désespérément de prouver l’enfant d’Oum El Bouagui.
Yahi promet d’aller loin, de saisir les tribunaux, dont le TAS afin de rétablir son droit et exploiter les failles dans la terminologie utilisée dans la formulation des textes, à l’image de ceux du règlement du championnat professionnel.
Mounir Debichi, le SG de la FAF, défend le contenu de l’article 82, qui prévoit que les clubs perdent leur qualité de club pro 2 années après leur rétrogradation. Ce que Yahi et son clan rejettent énergiquement, d’autant que l’article en question parle d’une rétrogradation vers la DNA, et pas vers la Ligue 2 dépendant de la LNFA.
La commission de l’éthique appelée à trancher
Pour les membres du BF, ils seront donc 4. En plus du président CEA, le duo Oukali-Benhamza pourra aussi assister, mais dans leur costume de présidents de ligue. Les regards seront cependant tournés vers le duo de rebelles composé de Bahloul et Aissaoui. Les deux hommes sont éligibles à cette participation, le premier en tant que président de la Ligue régionale d’Annaba et le second en tant que membre du BF mais suspendu. Une suspension qui peut aussi pénaliser Bahloul malgré sa démission du Bureau fédéral dans le cadre de la loi contre le cumul. C’est la raison pour laquelle la commission de l’éthique de la FAF a été saisie par les organisateurs afin dans cette affaire d’atteinte répétée à l’obligation de réserve, reportée à deux reprises par l’instance juridique. Ce n’est qu’en connaissance de ces résultats que le duo saura s’il pourra assister ou non à cette assemblée.
Commission électorale
Après la démission du président et l’approbation de ses bilans, l’AG devra prendre une décision : maintenir ou pas la commission électorale, car l’étape suivante sera la préparation de l’AG élective. Yahi n’étant pas membre, aux yeux du règlement, il ne devrait pas être reconduit. Mais c’est l’AG, étant souveraine, qui tranchera et élira la nouvelle commission. Celle-ci prendra le relais et entamera la préparation de l’AGE qui élira le nouveau président.
S. M. A.

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