Après une courte campagne électorale d’une semaine, le jour J est enfin arrivé pour Serrar et Zefizef, l’un d’eux sera élu en fin de matinée comme nouveau président de la FAF.

La bataille entre deux candidats de l’Est a été rude tout au long de cette campagne, puisque les deux hommes ont choisi presque le même programme, l’Est d’abord, d’où ils sont tous les deux originaires, puis l’Ouest pour finir hier au Centre, Serrar est allé à la rencontre des membres de l’AG de la région de Blida avant de rencontrer les patrons des ligues de la région d’Ouargla, alors que Zefizef a opté pour Alger à travers un meeting tenu au niveau de la ligue régionale locale en présence de la plupart de son équipe, l’objectif était de chiper des voix, encore des voix, après celles que les deux hommes ont tout fait pour garantir. Dans notre édition d’hier, on vous a fait un petit tour d’horizon sur les voix qui ont déjà trouvé preneurs, et les voix qui restent à conquérir, celles des ligues à titre d’exemple sont les plus difficiles à garantir, on parle d’un mouvement de rébellion qui peut déjouer les plans des deux candidats, mais d’une manière générale, Zefizef est donné favori, lui qui a réussi à convaincre les voix des jokers, soit les membres qui n’appartiennent ni aux ligues ni aux clubs, les voix des ex- présidents, des joueurs de l’EN ou encore des représentants du football militaire et du médecin fédéral, des bulletins précieux, car, comme on le sait, le nombre des membres de l’AG ne dépasse pas les 97, dont seulement 85 sont des voix votantes, et lorsqu’on sait que 34 sont déjà en course dans les deux listes, il n’en restera qu’une cinquantaine, ce qui fait que ces jokers peuvent faire la différence en cas d’égalité entre les deux candidats sur le partage des voix des ligues et des clubs restant (la plupart sont représentés dans les deux listes).

Le 22^e président

Le plus marquant dans cette course vers le siège de Dely Ibrahim cette année, c’est qu’elle a été différente des fois précédentes, 4 fois et 4 AG de suite se sont en effet déroulées avec un seul et unique candidat, cela a décrédibilisé ces AGE, et le plébiscite qui a couronné les candidats, et voila que 16 ans plus tard, l’AGE refait surface avec un soupçon de pluralisme, 2 listes et 2 candidats, qui se battront pour arracher le droit de siéger pendant un court mandat de 3 ans, car il s’agira d’élire un président qui poursuivra le mandat laissé libre par un Charaf-Eddine Amara démissionnaire. L’heureux élu sera le 22^e président de la FAF depuis l’indépendance, la liste a été en effet longue, même plus longue si on prend en considération tous les noms qui se sont succédé à la tête de la fédération en tant que simples intérimaires, dans un sport marqué par des crises de gestion et de nombreuses turbulences depuis l’indépendance.

Du côté de Zefizef comme dans le camp Serrar, on pense que le plus dur a été fait, chacun veut croire qu’il a touché là où l’autre n’a pas réussi, ce qui donne lieu à un match qui s’annonce équitable, seule l’urne révélera l’identité du nouveau président, mais ce qui est sûr, c’est qu’il trouvera devant lui un gros chantier, et beaucoup de dossiers à régler, à commencer par celui de l’inévitable amendement des statuts de la fédération qui traîne depuis plus de 2 ans.

S.M.A 

Les deux candidats exposeront leurs programmes avant le vote

Afin de donner un aperçu sur le contenu des programmes des deux candidats, Serrar et Zefizef, auront ce matin l’occasion de s’exprimer devant l’assemblée générale, les deux hommes auront chacun 20 minutes pour donner un aperçu sur leur programme et sur leurs prochains chantiers en cas de victoire au terme de cette AGE, une étape que la plupart des membres de l’AG ne connaissent pas, vu que beaucoup d’entre eux n’ont vécu que des AGE avec un vote à main levée.