La FAF manque l’occasion de marquer son territoire

 

Au lendemain du match joué et gagné par l’EN au stade Hamadi-Aguerbi Radès de Tunis, on se demandait si la FAF allait pousser le bouchon plus loin et appuyer les accusations portées vontre l’arbitre malien Boubou Traoré, accusé par Belmadi d’avoir pris des décisions qui ont failli coûter cher à son équipe.

Petit rappel des faits : lors de la conférence de presse animée après le match à Tunis, Djamel Belmadi a demandé aux journalistes présents s’ils n’avaient pas des remarques à faire, l’ancien sociétaire de Manchester City faisait allusion aux décisions jugées « litigieuses » de l’arbitre malien Boubou Traoré.

Sans pour autant l’accuser ouvertement, Belmadi n’a pas caché son désarroi juste après la fin du match où il s’est dirigé directement vers le quatrième arbitre pour contester les appréciations du directeur du jeu. Belmadi reproche à Traoré d’avoir privé la sélection algérienne de deux buts «valables» refusés pour une position d’hors-jeu «peu évidentes» et une autre sur une faute inexistante sur le gardien nigérien, les deux réalisations étaient l’œuvre du nouveau joueur des Verts Farès Chaïbi.

 

Traoré s’en sort indemne

Belmadi est donc monté au créneau, une nouvelle fois, contre un referee africain, et c’était quasiment un an après la fameuse rencontre à Tchaker qui a coûté cher à la sélection, et où Gassama s’est illustré à sa façon : « L’arbitrage, je le dis, est un scandale sur le continent africain. On ne sait pas le gérer. Même ceux qui sont considérés comme de bons arbitres sont décevants. J’irais même plus loin : pourquoi ne pas aller en chercher en Europe ?”, avait martelé le sélectionneur champion d’Afrique lors d’une interview accordée au quotidien français Le Monde. “Quand on évoque les erreurs d’arbitrage, on nous dit d’arrêter de pleurnicher, mais tant qu’on ne réglera pas ce problème, le niveau de jeu laissera toujours à désirer », avait indiqué le coach des Verts.

 

Laxisme

La démarche initiale du coach en mars 2022 avait été soutenue par la FAF qui a condamné les décisions de Gassama, elle a tout fait pour avoir la conscience tranquille, mais sans rien avoir au retour, une pression que Belmadi ne veut pas baisser, en témoigne l’épisode du dernier match, d’ailleurs à la fin du stage on se demandait ici même dans nos colonnes si la FAF n’allait pas écrire à la CAF histoire de lui rappeler que les choses vont mal et que des scénarios catastrophes ne sont pas à écarter, mais aux dernières nouvelles la FAF a préféré ne rien envoyer, peut-être par respect à la fédération voisine, donnant une chance au referee accusé avant ce match de Tunis par le CRB d’avoir causé sa défaite en Libye contre Al Merreikh du Soudan en Ligue des champions, de se rattraper.

 

La RDC arrache une sanction

La dernière fenêtre de la FIFA a connu le déroulement des éliminatoires de la CAN, où visiblement d’autres erreurs des arbitres africains ont été signalées, la RDC n’a pas digéré celles du referee tunisien Sadok Selmi et a porté plainte contre lui, la réaction de la commission d’arbitrage de la confédération ne s’est pas fait attendre, puisque Selmi a écopé d’une sanction de trois mois pour sa prestation médiocre lors du match de la 4e journée des éliminatoires de la  coupe d’Afrique des nations 2023 entre la Mauritanie et la RD Congo.

La Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) a porté plainte contre Sadok Selmi dont les décisions ont été jugées arbitraires, notamment l’expulsion de Cédric Bakambu au retour des vestiaires.

La CAF a réagi en appliquant une sanction de 3 mois à l’encontre du Tunisien, sur fond de « prestation douteuse » lors du match Mauritanie-RD Congo, qui s’est soldé par une parité (1-1), le 28 mars dernier.

Coupable d’avoir lésé la sélection congolaise, l’arbitre tunisien a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux pour sa mauvaise foi manifeste. La CAF devrait prendre d’autres décisions, notamment celle d’annuler le carton rouge de Cédric Bakambu, injustement expulsé.

Malgré son statut d’arbitre professionnel depuis 2013, Sadok Selmi a payé cash son mauvais arbitrage, Notons que Selmi a été notamment arbitre lors du dernier match amical entre le Maroc et le Brésil (2-1) à Tanger et a été critiqué par les Brésiliens…

Cette décision de la CAF montre que les promesses faites à Alger par Motsepe, sont appliquées, il suffit de faire pression et attirer l’attention de la commission d’arbitrage, la FAF a choisi de ne pas le faire en mars, espérons qu’elle ne le regrettera pas, en cas de prochaines décisions arbitraires, alors que la CAN approche à grandes enjambées.

S.M.A

 

 

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