La défaite amère infligée au président de la FAF Djahid Zefizef, lors des élections du Comex de la CAF, continue de provoquer une onde de choc, les réactions fusent de partout.
Après la rue restée bouche bée après avoir assisté à la défaite de l'Algérien sur les différents supports médiatiques de la CAF, les spécialistes ont eu leur mot à dire. Tout le monde s'accorde à dire que l'Algérie n'a pas présenté l'homme idoine pour avoir ce poste tant espéré à la CAF. Zefizef, qui a bénéficié du soutien indéfectible des pouvoirs publics, est en train de se retrouver seul. Il faut dire que, jusqu'ici, en dépit de ses échecs à travers les résultats chez les jeunes, la bourde en sélection féminine, la gestion approximative de l'arbitrage du championnat et bien d'autres dossiers inachevés ou complètement négligés, il a été épargné par les critiques des supporters médiatiques de l'Etat. Ce qui a subitement changé juste après la gifle essuyée à Abidjan jeudi passé. Le début de la campagne médiatique a commencé jeudi, 6 ou 7 heures après la défaite contre le Libyen Shalmani. Les sites de la radio algérienne et de la télévision ont donné le la. Contrairement aux habitudes, ils étaient les premiers à descendre en flammes l'ancien manager de l'EN. Ils ont donné de l'ampleur à la défaite subie quelques heures auparavant, invitant l'intéressé à assumer ses responsabilités. Des plateaux radio ont suivi cette étape dès le lendemain, une chaîne radio a même consacré 1h30 pour débattre de la situation de la FAF après cette défaite ; soit une demi-heure de plus que d'habitude, invitant implicitement Zefizef à jeter l'éponge. D'autres émissions ont suivi, dont l'une, on a osé la comparaison avec le dernier Algérien ayant réussi à siéger au Comex, à savoir Raouraoua. Mecherara lors de son intervention s'est permis une comparaison : "En 2008, à Lagos, Raouraoua était en course, il n'a pas pu faire le déplacement car souffrant du dos. Nous y étions à sa place, nous avons été surpris de voir les dirigeants du football africain venir demander de ses nouvelles. Ils nous ont rassurés. En fait, il avait tout ficelé à partir d'Alger en sa faveur. El Hadj savait se comporter avec les responsables africains qu'il invitait même chez lui à la maison ", dira l'ancien président de la LNF, histoire d'enfoncer le clou, alors que l'homme ciblé, à savoir Djahid Abdelouahab Zefizef, n'était même pas encore rentré de son voyage ivoirien. Zefizef n'a donc pas été épargné, il est dos au mur, et ce n'est pas l'article, publié hier par nos confrères de l'APS, qui va adoucir cette attaque qui renseigne sur l'insatisfaction des pouvoirs publics. Ils avaient misé sur lui en lui donnant des occasions en or d'approcher les responsables du football africain, que ce soit lors du CHAN ou de la CAN U17 disputés chez nous. Ou même lors de ses sorties aux différents événements de la Confédération. Des événements qui devaient rapprocher les deux camps pour ouvrir la voie du succès et surtout barrer la route aux ennemis de l'Algérie. Mais Zefizef n'a pas saisi sa chance, ce qui le met aujourd'hui face aux feux de la critique et devant ses responsabilités. Le poste qu'il occupe est protégé par la FIFA certes, mais va-t-il résister aux pressions qui réclament son départ ? En tout cas, avant de se rendre à Abidjan, Zefizef a présidé la réunion mensuelle du BF ; il a programmé une autre réunion extraordinaire à la fin de ce mois pour exposer le projet de mise en conformité des statuts pour convoquer une AGEX. Mais ce rendez-vous pourrait prendre une autre allure si Zefizef cédait à la pression. A suivre.
- M. A.