Comme il fallait s’y attendre, le président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef, a démissionné de son poste, il quitte la FAF un an après son élection.
La défaite, jeudi passé, aux élections du Comex de la CAF à Abidjan, a fini par avoir raison de lui. Comme nous vous l’indiquions hier, une campagne a été menée pour le pousser à jeter l’éponge, et dès qu’il est rentré au pays, samedi matin, il a compris que la prochaine étape devait être ce retrait systématique des affaires du football algérien : «Que les gens sachent que ce discours est lié au dernier congrès de la CAF qui s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire où j’étais candidat pour un poste au Comex de la CAF. Comme vous le savez, cela fait partie des objectifs tracés, qu’on voulait atteindre dans le cadre de la feuille de route exposée devant l’AG. Je tiens à préciser que nous avons fourni tous les efforts possibles et utilisé toutes les voies possibles et réglementaires, mais ça n’a pas suffi, c’est pour cela que j’annonce ma démission de la tête de la Fédération algérienne de football, et je tiens a remercier les autorités algériennes pour leur soutien, et la grande famille du football pour sa confiance, je leur souhaite beaucoup de chance», a-t-il dit dans une vidéo postée sur le site de la FAF hier en fin d’après-midi.
Arab pour assurer l’intérim
En une année, Zefizef aura connu de nombreuses émotions, à commencer par le triomphe des U17 en coupe arabe, qui reste d’ailleurs l’unique point positif sur le plan sportif de son très court mandat. Il était venu pour continuer le mandat et Charaf Eddine Amara, mais les challenges étaient tellement nombreux qu’il n’a pas pu résister, il a obtenu des occasions en or d’atteindre son objectif assigné, à savoir siéger au niveau de la confédération, à commencer par les visites répétitives des dirigeants de la CAF dans notre pays, pour le tirage du CHAN, pour le CHAN lui-même, pour la CAN U17 et bien d’autres événements, tout était à sa portée, mais il n’a pas pu en profiter, c’est donc naturellement qu’il a décidé de se retirer et remettre les clés à Azzedine Arab son premier adjoint qui, conformément aux statuts, devra diriger cette fédération et organiser dans un délai de 60 jours une AGE pour l’élection d’un nouveau président dont la mission sera de terminer le mandat des deux derniers présidents jusqu’en 2025.
Un mandat, 3 présidents !
Le football algérien est donc condamné à vivre une autre période de doute, il faut dire que ce qui est en train de se passer dans la gestion du sport-roi durant ce mandat 2021-2025 est inédit, puisqu’on en est déjà à 2 présidents en 2 ans et demi, le prochain boss aura encore un an et demi à diriger, et les langues se dilatent déjà autour de son identité, qui sera le nouveau patron de la FAF ? Les noms qui circulent sur les réseaux sont souvent les mêmes, mais ce qui est sûr c’est que cette fois, il y aura de vraies réflexions autour de cela, l’AG de la FAF et les décideurs sont appelés à réfléchir mûrement avant de faire le choix, car d’autres échéances sont proches. L’EN entame ses éliminatoires de la CM en novembre, un autre renouvellement du Comex est prévu en 2025, deux dossiers de CAN déposés et une des chances de gagner l’honneur d’une organisation, c’est dire que le challenge est grand, et il faudra mettre quelqu’un de compétent et capable d’aller au bras de fer contre les forces du mal qui barrent la route de notre pays devant les grandes institutions du football.
S.M.A