Alors que la démission du président de la FAF Djahid Zefizef n’a pas encore pris forme, puisque tout doit passer par un BF extraordinaire prévu dans quelques jours, les pronostics concernant le contenu de la période à venir continuent à fuser, et un scénario inattendu pourrait avoir lieu.
En effet, dans l’une de nos précédentes éditions on vous faisait état de la procédure qui allait être suivie pour l’élection d’un nouveau président qui aura pour mission de continuer le mandat de Charaf-Eddine qui prendra fin avec la fin du mandat olympique. La procédure connue consiste en l’organisation d’un BF extraordinaire, suivi d’une AGEX puis d’une AG élective, le tour dans un délai de 60 jours, les commandes seront dirigées par le vice-président, en principe, Azzeddine Arab, seulement, dans notre article nous avion rappelé que la FAF était en plein processus de mise en conformité de ses statuts avec ceux de la FIFA, l’opération était sur le point de se terminer, d’ailleurs un BF extraordinaire devait se tenir avant fin juillet dans le but de faire approuver ces statuts par les membres avant leur présentation aux membres de l’AG, une opération compromise par la démission de Zefizef, mais aux dernières nouvelles le projet pourrait suivre son cours le plus normalement du monde.
Conflit
Comme on le sait, les contradictions entre les lois de notre pays et celles de la FIFA ont amené les deux parties à travailler en étroite collaboration pour assembler le tout et sortir avec des statuts plus au moins en accord, et il arrive que ces divergences peuvent même exister entre deux institutions du même pays, c’est le cas des statuts de la FAF avec le décret exécutif N° 14-330 du 4 Safar 1436 correspondant au 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type. Ainsi donc, et dans le chapitre justement du président et du cas de sa démission, le décret en question prévoit comme nous vous l’avions expliqué une réunion du Bureau Fédéral en session extraordinaire dans les quinze (15) jours qui suivent pour constater la vacance et désigner un président par intérim parmi les vice-présidents, par ordre de préséance, chargé de gérer transitoirement les affaires de la fédération, jusque-là tout semble normal, mais dans le texte qui suit, le décret précise que le président par intérim doit convoquer dans un délai maximum de soixante (60) jours une assemblée générale extraordinaire à l’effet d’élire un nouveau président de la fédération pour la durée restante du mandat dans les conditions fixées par les règlements en vigueur, et ce, après saisine du ministre chargé des sports, un point qui ne correspond pas forcément à ce qui est noté sur les statuts de la FAF, dans la partie liée à la démission du président.
Les statuts, une priorité
L’article 39.7 stipule qu’en cas de vacance du poste de président, ses obligations officielles sont exercées par le vice-président disponible et à défaut, par le membre du Bureau Fédéral le plus âgé, ce qui correspond au contenu du décret, sauf que là les statuts prévoient d’autres délais, la période d’intérim ira jusqu’à la prochaine assemblée générale ordinaire qui entérine.
Ainsi donc, ce conflit entre ce que prévoit le journal officiel et les statuts de la FAF va permettre à la fédération de manœuvrer, il faut dire que l’amendement des statuts est considéré comme une priorité, et pour une fois les anciens statuts vont faciliter leur approbation bien avant l’élection d’un nouveau président, et par ricochet aussi ce dernier sera élu conformément aux nouveaux statuts, autrement dit, la prochaine réunion du BF va permettre de prendre cette décision, Arab prendra le relais, mais pas pour 60 jours, il dirigera les affaires courantes de la fédération jusqu’à la prochaine AGO, habituellement tenue avant le 31 mars de chaque année, cela permettra à la fédération de maintenir le programme de mise en conformité des statuts, une AGEX sera programmée pour présenter ces derniers aux membres de l’assemblée qui les valideront, ce qui va clore définitivement le chapitre des conflits avec la FIFA, et permettra à la FAF, enfin, d’élire un président conforme aux standards.
S.M.A