Le football algérien est obligé une nouvelle fois de s’engager dans une traversée du désert, et ce, suite à l’échec subi à Abidjan, et qui a entrainé la démission du président de la FAF Djahid Zefizef.
L’annonce des résultats du scrutin de jeudi passé étaient suffisants pour être sûr que cette semaine allait être différente, qu’un vide se préparait, encore une fois. Il faut dire que c’est devenu une habitude, puisque ce mandat 2021-2025 s’apprête à connaitre un autre changement et l’élection d’un 3e président, un fait qui rappelle étrangement l’instabilité au sein des barres techniques de nos clubs. Zefizef ne fait donc plus partie de l’organigramme de la FAF, sa seule prochaine apparition, la dernière, se fera en cours de l’AG élective lorsqu’il transmettra le témoin à son successeur, mais qui sera ce dernier ? Dans les coulisses ça commence à bouger, des noms circulent et la plupart, pensent les observateurs, n’ont pas les compétences qu’il faut pour prendre en main cette fédération et ses problèmes, et surtout n’ont pas la force nécessaire d’aller rectifier le tir à l’échelle africaine, mais le processus de l’organisation d’une AG extraordinaire a déjà commencé.
Décret et AGEX
conformément aux statuts de la fédération, jumelés au décret exécutif 14-330 du 4 Safar 1436 correspondant au 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type, et dans le chapitre 3 des dispositions générales du statut-type de la fédération sportive nationale, consacrés au président, il est mentionné noir sur blanc dans l’article 17 du statut-type de la fédération sportive nationale que "sauf motif dûment justifié et en cas de démission ou de vacance du poste de président de la fédération sportive nationale, le Bureau fédéral doit se réunir en session extraordinaire dans les 15 jours qui suivent pour constater la vacance et désigner un président intérimaire parmi les vice-présidents par ordre de présence, chargé de gérer transitoirement les affaires de la fédération". Dans le cas de la FAF Arab devrait être choisi. Le même article ajoute que le président intérimaire qui est donc Arab, doit convoquer "dans un délai maximum de 60 jours, une assemblée générale extraordinaire à l’effet d’élire un nouveau président de la fédération pour la durée restante du mandat dans les conditions fixées par les règlements en vigueur et ce après saisine du ministre chargé des sports".peut-on lire dans le décret.
Arab a donc du pain sur la planche, à une période compliquée, une période de vacances ou l’administration assure habituellement le service minimum, mais le coup reçu par Zefizef à Abidjan va mettre de l’ambiance dans les bureaux de la FAF, et a mis d’ores et déjà un coup de fouet aux éventuels candidats intéressés par le challenge, une course contre la montre et déjà des défis, les mêmes qu’avant, car au niveau de la FAF, la problématique reste la même que l’an passé, les statuts sont anciens, ils n’ont pas encore été amendés, cela freine le processus. Que dire alors des restrictions decidés par l’Etat, en ce qui concerne le cumul, cela avait causé des tracas à Zefizef qui a eu du mal à réunir un bureau valable, composé de personnes complètement éligibles. D’ailleurs, le BF qui doit se retirer à présent avec son président, n’est composé que de 10 personnes alors qu’il y a un an, il en comptait 13..
S.M.A