Serrar : «Je suis un mal nécessaire pour notre football»

Un an après sa défaite lors de l’AGE de la FAF contre Djahid Zefizef, Abdelhakim Serrar n’est plus opérationnel, après avoir dirigé l’ESS durant la saison sportive écoulée, il vient de démissionner mais se voit très rapidement dans un autre club, comme dirigeant, en attendant, il suit de près la course vers le siège de Dely Ibrahim, cette fois en tant que consultant.  

Avec son vécu, il a décortiqué pour africafootunited l’actualité notamment les bruits qui courent concernant les candidatures attendues d’Ighil, Sadi et même de Raouraoua. Le champion d’Afrique 1990 avec les Verts ne tarit pas d’éloges sur l’ancien président du NAHD. Il voit en lui l’homme qu’il faut pour la FAF. «Il faut savoir que les temps ont changé et le monde bouge rapidement. Ighil Meziane pour moi est un poids lourd. C’est quelqu’un qui a un vécu sportif important. C’est un intellectuel qui est passé par le terrain et a fait de la gestion. J’ai été très content de savoir qu’il postule pour ce poste», a-t-il indiqué. 

 

«Raouraoua, pas plus qu’un conseiller» 

Pour ce qui est des rumeurs annonçant la possible candidature de Raouraoua, Serrar est direct, pour le Sétifien, l’ancien membre du bureau de la FIFA peut aider avec ses relations, il peut être un conseiller. «En revanche, concernant Mohamed Raouraoua, son carnet d’adresses et ses relations peuvent rendre service au football algérien, comme conseiller à la fédération.» Appelé à donner son avis sur l’autre prétendant, Walid Sadi, en l’occurrence, Serrar a préféré éviter le choc, il s’est refusé tout commentaire, il faut dire qu’entre les deux hommes à Sétif ça n’a pas souvent été la lune de miel, la réponse de Hakoum en dit long sur son avis visiblement défavorable à cette possibilité.  

 

«Laissons Belmadi en paix» 

Le nom de Belmadi est souvent cité à la veille de chaque scrutin de la FAF, cette fois aussi on se demande quel est le candidat qui pourrait s’entendre avec lui, des échos avaient affirmé qu’il n’irait pas contre la volonté d’élire Ighil, vu le profile très spécial du candidat, Serrar, là aussi, a donné son avis, il appelle les gens à laisser le sélectionneur en paix et éviter de l’impliquer dans l’équation lui qui est en pleine phase de rénovation de la sélection. «Qu’on laisse Djamel Belmadi en paix, on ne doit pas l’impliquer dans des histoires d’assemblée générale ou de qui va venir à la FAF. Laissez-le faire son travail. Le passage des générations est la chose la plus difficile dans une équipe de football, c’est ce que Belmadi est en train de réussir actuellement. Je suis convaincu que l’Algérie va revenir dominer le football africain, qu’on lui laisse le temps.» 

 

«Je ne suis pas demandeur d’emploi» 

La dernière démission de l’intéressé a intrigué plus d’un, elle est intervenue juste avant l’entrée en scène de Sonelgaz, Serrar s’explique : «Il faut savoir que j’ai démissionné avant l’acquisition du club par l’entreprise nationale. C’est une décision personnelle, toujours est-il Sonelgaz d’une manière indirecte avait émis ce vœu, bien qu’on ne me l’a jamais signifié. Le jour où on m’a refusé la signature de Madoui et du gardien Aggoune j’ai compris le message…Abdelhakim Serrar n’est pas demandeur d’emploi et je le redis encore aujourd’hui» 

«Je peux encore aider mais pas pour la FAF» 

Serrar se dit ouvert à toutes les propositions, il se voit dans un club comme conseiller, puisque la porte de la FAF il l’a déjà fermée : «Sincèrement, je suis un mal nécessaire dans notre football. Et le mal nécessaire, il est utile beaucoup plus dans le bien que dans le mal. Vu mon expérience, j’estime que je peux encore servir notre football ne serait-ce que par des conseils….C’est devenu chez nous une mode de dire celui-là est propre et celui-ci est un homme, alors que ce n’est pas du tout les critères pour gérer le football. En football, c’est le dynamisme, l’intelligence, le machiavélisme qui doit être là, ce n’est pas de la rigolade. Je vais être très sincère avec vous, il n’y a pas de signes qui font qu’Abdelhakim Serrar va prendre la fédération algérienne de football. Dans un autre club, oui c’est possible, mais pour la FAF, non. Si je vais revenir, ce sera dans un club du centre du pays, un club de la capitale.» 

 

«Zerouati mérite une statue à son honneur à Béchar» 

Avant Serrar, Zerouati s’était lui aussi retiré des affaires de la JSS, Hakoum ne veut pas y croire, explications : «Je n’ai pas la certitude qu’il partirait, pour la simple raison qu’il est le propriétaire de la JS Saoura. C’est lui qui a créé le club en 2008. Zerouati est un monument à Bechar, il mérite qu’on érige une statue à son honneur, là-bas pour tout ce qu’il a fait pour ce club et la région», conclut-il. 

  1. A.

 

 

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