Si les équipes du podium gagnent à domicile comme à l’extérieur, l’USM Alger peine à s’imposer même face à des adversaires du bas du tableau. L’équipe manque encore du caractère d’un prétendant pour le titre, voir les premiers rôles.
L’USM Alger a une nouvelle fois laissé filer des points précieux en se contentant d’un match nul face à l’ES Mostaganem. Un résultat qui a du mal à passer, surtout au vu du contexte. Et pourtant, l’adversaire du jour restait sur quatre défaites consécutives, évoluait loin de ses bases et se présentait même sans entraîneur sur le banc. Sur le papier, toutes les conditions semblaient réunies pour permettre à la formation de Soustara de repartir avec les trois points. Hélas, elle n’a pas su imposer sa supériorité ni faire preuve de ce caractère qui distingue habituellement les vrais prétendants au titre. Ce genre de rencontres, face à des équipes en difficulté, est censé représenter une opportunité idéale pour engranger des points et renforcer les ambitions. Or, la formation usmiste a manqué de tranchant, d’autorité et d’efficacité, laissant une nouvelle fois planer le doute sur sa capacité à jouer les premiers rôles cette saison.
La comparaison avec les équipes du podium est sans appel : le MC Alger, le MC Oran ou encore l’ES Ben Aknoun affichent une régularité impressionnante, que ce soit à domicile ou en déplacement. Ces équipes gagnent là où l’USMA stagne.
Depuis le début du championnat, la bande à Benchikha peine à assumer son statut. Certes, elle a réalisé un coup d’éclat à Sétif en s’imposant face à l’ESS, mais ce succès isolé ne peut masquer les difficultés récurrentes face à des adversaires pourtant à sa portée. Les matchs nuls concédés face au MC El-Bayadh et à l’USM Khenchela à domicile en sont des exemples frappants. Le dernier partage de points contre l’ES Mostaganem, sur terrain neutre, vient s’ajouter à une longue liste de regrets.
Pire, l’USMA a déjà laissé filer huit points à domicile depuis l’entame de la saison. Un total qui pèse lourd dans la balance lorsqu’on vise le titre ou, à minima, une place sur le podium. Dans un championnat où les écarts se creusent rapidement et où chaque faux pas se paie cash, un tel bilan est difficile à avaler pour une équipe dont la masse salariale est énorme (elle dépasse les 10 milliards de centimes, ndlr) et qui jouit de tous les moyens humains et financiers, grâce à son propriétaire, la solide société étatique le groupe Serport.
Un faux pas qui complique la course au titre
Il est vrai que l’équipe accuse deux matchs en retard, face à la JS Kabylie et au MB Rouissat. Ces rencontres pourraient, en théorie, lui permettre de se rapprocher du haut du tableau. Cependant, même en cas de victoire lors de ces deux échéances, la mission s’annonce compliquée. L’écart avec le leader, le MC Alger qui accuse quatre matchs de retard, est déjà à sept points, alors que le MCO, actuel dauphin, compte cinq points d’avance avec un match de plus à disputer. Autant dire que le chemin vers les premières places sera semé d’obstacles.
Ce nouveau faux pas ouvre inévitablement la porte à une réflexion sur le véritable potentiel du groupe. L’USMA dispose indéniablement d’un effectif de qualité, mais elle peine à afficher la constance nécessaire pour rivaliser avec ses concurrents directs. Si elle souhaite revenir dans la course, il faudra rapidement corriger ces insuffisances, retrouver de l’efficacité et afficher une mentalité de conquérant, notamment contre des adversaires a priori abordables.
A.S.
